vingtième journée de manifestations marquée par de violents affrontements à Santa Cruz



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Santa Cruz, la capitale économique de la Bolivie, continue à être paralysée. Le blocage semble total, entre l’opposition de droite qui exige que la date d’un recensement populaire soit avancée et le gouvernement de gauche qui refuse de l’organiser avant 2024. Vendredi, Santa Cruz a été le théâtre de violents affrontements. 

Lancement de pierre, pillages, des pneus incendiés pour barricader les routes: les manifestations prennent une tournure de plus en plus violente à Santa Cruz, la capitale économique et fief de l’opposition de droite.

La police antiémeute a tiré des gaz lacrymogènes pour disperser les foules. Quelques heures plus tard, des opposants ont pillé et incendié les bureaux de la fédération des paysans proche du parti au pouvoir. Le siège du plus grand syndicat a également été pillé.

La police n’a pas donné dans l’immédiat d’informations quant au nombre de blessés ou de manifestants interpellés. Mais en trois semaines de manifestations à Santa Cruz, quatre personnes sont mortes et 178 autres ont été blessées, selon un bilan du gouvernement.

Aucun compromis sur la date du recensement, assure le président

Au vingtième jour des affrontements, le président de gauche, Luis Arce, a appelé au retour au calme, mais ne fait aucune concession: il refuse toujours tout compromis sur la date du recensement. « Le recensement aura lieu le 23 mars 2024 », a-t-il affirmé à la télévision publique. Prévu en 2024, le recensement sert à recalculer la répartition des sièges au Parlement et les ressources publiques.

C’est justement cette date que la droite qui gouverne la région de Santa Cruz n’accepte pas. Car elle s’estime défavorisée par un recensement obsolète qui date d’il y a plus de dix ans. Or, l’opposition craint que sa représentation n’arrive trop tard pour l’élection présidentielle prévue en 2025.

La ville de Santa Cruz prévoit d’organiser une réunion municipale ou une assemblée populaire dimanche prochain pour définir sa position en réponse à l’annonce du président.

(avec AFP)



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