une nouvelle guerre dans le Caucase ?
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L’Arménie et l’Azerbaïdjan s’accusent mutuellement de nouvelles attaques ce 14 septembre. Dans la nuit du lundi 12 au mardi 13 septembre, les affrontements entre forces azerbaïdjanaises et arméniennes ont fait au moins 50 morts de chaque côté. Les plus violents depuis la guerre de 2020.
Le nouveau cessez-le-feu annoncé le 13 septembre par la Russie semble ne pas avoir été respecté. Le ministre arménien de la Défense affirme que Bakou a « repris ses attaques à l’artillerie et à l’arme de gros calibre » sur le territoire arménien cette nuit. En face son homologue azerbaïdjanais soutient que les forces arméniennes ont bombardé ses positions de l’autre côté de la frontière.
Par ailleurs, l’Azerbaïdjan a proposé à l’Arménie de lui remettre les corps de 100 soldats arméniens tués dans les combats des derniers jours, faisant état ainsi d’un bilan arménien bien plus lourd que les 49 morts annoncés par Erevan.
Lors d’un point-presse, le porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères, a exhorté ce mercredi à la mi-journée les deux pays à mettre fin à leur conflit qui menace la sécurité de toute la « région », ajoutant que Berlin soutenait « l’offre de médiation de l’Union européenne ». Le représentant spécial de l’UE, Toivo Klaar, est attendu de mercredi dans le Caucase du Sud pour faciliter le dialogue entre Bakou et Erevan.
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En 2020, les deux pays se sont affrontés ouvertement pour le contrôle du Haut-Karabakh. Une guerre qui a fait 6 500 morts. Un accord de paix signé sous l’égide de la Russie devait posé les bases d’une normalisation durable. Il prévoyait notamment la rétrocession à l’Azerbaïdjan des terres autour du Haut-Karabakh qui reste lui sous contrôle des séparatistes et des Arméniens.
Les tensions ne se sont jamais totalement apaisées. Aujourd’hui, chacun accuse l’autre d’avoir déclenché une reprise des hostilités. L’Azerbaïdjan affirme ainsi répondre à des provocations arméniennes qui laissaient présager une opération de grande ampleur. À l’inverse, l’Arménie dénonce des attaques sur son territoire.
Aujourd’hui, Bakou se trouve en position de force par rapport à la Russie, grand frère de l’Arménie. Moscou est empêtré dans la guerre en Ukraine.
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