une mère de disparu assassinée dans l’Etat de Sinaloa



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Le corps d’une mère de disparu, Rosario Rodriguez, a été retrouvé quelques heures après son enlèvement par des hommes armés.  Elle venait d’assister à une messe en hommage à son fils dans l’Etat du Sinaloa (ouest), d’après l’ONG «Adónde van los Desaparecidos» (Où vont les disparus).

Rosario Rodriguez était membre d’un collectif de mères de disparus, Corazones sin Justicia. Fernando Abixahy Ramírez, son fils, a disparu en octobre 2019, sans que l’on sache s’il a été enlevé par des agents de l’Etat ou le crime organisé. Âgée de 44 ans, Rosario Rodriguez avait dénoncé il y a deux semaines l’inaction des pouvoirs publics dans un message vidéo. Elle a été enlevée à son domicile alors qu’elle était en compagnie d’un autre de ses enfants, un mineur.


Son corps a été retrouvé quelques heures plus tard, au bord d’une voie ferrée dans la commune de La Cruz de Elota. L’annonce de sa mort a une nouvelle fois suscité de nombreuses réactions.

« Je regrette profondément l’assassinat de Rosario Rodriguez Barraza, lutteuse infatigable comme tant d’autres femmes du Sinaloa qui cherchent un être cher”, a réagi le gouverneur de l’Etat de Sinaloa, Rubén Rocha, sur Twitter. L’annonce de l’assassinat de Rosario Rodriguez Barraza a fait la Une des médias mexicains, rapporte l’Agence France presse, au lendemain de la Journée internationale des victimes de disparitions forcées par des agents de l’État. « Il est prioritaire d’élucider la mort de madame Rosario parce qu’il s’agit d’une femme et de surcroît membre d’un groupe extrêmement vulnérable comme le sont les chercheuses de personnes disparues », a indiqué le parquet local.


Selon les collectifs de familles de disparus, Rosario Rodriguez Ibarra avait fait l’objet de nombreuses menaces et pressions. 

Mardi, des proches des disparus ont marché dans plusieurs villes en dénonçant l’inefficacité des autorités dans la recherche des personnes disparues. Le Mexique compte plus de 100.000 personnes disparues, « une tragédie humaine aux proportions énormes », avait dénoncé en mai le Haut commissariat des Nations unies pour les Droits de l’Homme. La comptabilité a commencé à partir de 1964, avec la « guerre sale » de l’Etat contre diverses guérillas dans les années 1960-70. Le phénomène a pris de l’ampleur avec la violence liée au trafic de drogue à partir des années 2000.

À lire : au Mexique, l’espoir de connaître la vérité renaît huit ans après la disparition de 43 étudiants d’Ayotzinapa

Des collectifs estiment que le nombre des disparus est encore plus important, car des familles ne portent pas plainte devant les parquets par peur ou par manque de confiance.

(et avec agences)





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