Une grève menace le transport ferroviaire aux États-Unis
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Il reste quelques heures aux syndicats du secteur ferroviaire et aux entreprises de fret pour parvenir à un accord. Leur conflit menace l’économie américaine et la position de la Maison Blanche.
Avec notre correspondant à Washington, Guillaume Naudin
L’horloge tourne et le temps presse désormais. Le conflit porte notamment sur les pénalités qui frappent les employés en cas d’absence, y compris pour consultation médicale. Les cheminots n’en veulent plus. Si leurs syndicats et les patrons du fret ferroviaire ne trouvent pas un accord d’ici à ce jeudi à minuit, heure de la côte Est, alors ils seront des dizaines de milliers à pouvoir cesser le travail.
La compagnie nationale de transport de passager Amtrak qui utilise majoritairement les voies du fret, a préventivement annulé tous ses trains longue distance dès ce jeudi. Aux États-Unis, près du tiers du transport de marchandises passe par le rail : tous les types de produits, des aliments au charbon en passant par les produits manufacturés, sont concernés.
Joe Biden sur le pont
Autant dire que ce serait un nouveau coup dur pour les chaînes d’approvisionnement déjà fortement perturbées pendant la pandémie de Covid-19. Un mouvement qui pourrait aussi prolonger et renforcer l’inflation qui reste obstinément élevée. La fédération représentant les patrons du secteur a prévenu que si la grève débutait effectivement vendredi à minuit, cela mettrait à l’arrêt 7 000 trains et pourrait coûter deux milliards de dollars par jour.
Joe Biden s’est personnellement impliqué en appelant toutes les parties en conflit pour les encourager à trouver un terrain d’entente. Lui qui ne cesse de dire à quel point il apprécie le train et les syndicats n’a certainement pas besoin d’une situation chaotique de ce genre à moins de deux mois des élections de mi-mandat.