une grève des routiers perturbe les chaînes d’approvisionnement de plusieurs secteurs
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C’est le deuxième jour de grève des routiers en Corée du Sud et le mouvement social perturbe les chaînes d’approvisionnement dans différents secteurs. Le gouvernement refuse pour l’instant toutes négociations avec les grévistes qui demandent une hausse des salaires et une amélioration des conditions de travail, quelques mois seulement après leur dernière grève. Automobile, industrie du ciment et de l’acier, la dixième économie mondiale commence déjà à ressentir les conséquences du mouvement social.
Avec notre correspondant à Séoul, Nicolas Rocca
C’est un mouvement de grève dont le gouvernement se serait bien passé dans le contexte économique compliqué que connaît la Corée du Sud depuis plusieurs mois. Les syndicats estiment que seulement 25 000 grévistes sont mobilisés sur les plus de 400 000 travailleurs du secteur du transport.
Une mobilisation en apparence limitée mais très efficace car l’action sociale bloque des lieux clés des chaînes d’approvisionnement. Les secteurs de l’automobile, de l’acier et du ciment sont déjà particulièrement touchés et les grévistes envisagent de perturber l’approvisionnement de pétrole et de produits alimentaires.
Vers une mesure extrême des autorités ?
Déjà en juin, une grève des routiers de huit jours avait engendré une perte d’1,2 milliard de dollars pour l’économie sud-coréenne. Les routiers demandent que l’accord signé il y a quelques mois soit prolongé au-delà du 1er janvier car il leur garantissait un tarif minimum. Mais le président conservateur Yoon Suk-yeol refuse toute discussion et envisage une réponse ferme.
La loi sud-coréenne permet d’ordonner aux grévistes du secteur du transport de retourner au travail sans quoi ils pourraient être condamné à trois ans de prison ou à plus de 20 000 euros d’amende. Une mesure extrême encore jamais utilisée dans l’histoire du pays.