un scrutin de nouveau verrouillé, la répression continue
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Au Nicaragua, se tenaient ce dimanche 6 novembre des élections municipales. Un scrutin dont l’issue est sans surprise étant donné le contrôle exercé par le président Daniel Ortega et ses soutiens sur le pays. Un pays verrouillé.
C’était il y a un an presque jour pour jour. Le président nicaraguayen Daniel Ortega était réélu pour un quatrième mandat consécutif lors d’un scrutin sans enjeu. Il avait gagné avec 75% des voix, après avoir emprisonné la plupart de ses concurrents.
Pour ces municipales, les 3,7 millions d’électeurs devront renouveler les 153 conseils municipaux. L’opposition n’a pas eu les mains libres dans le pays pour faire campagne. Sur les 153 municipalités, 141 sont déjà dirigées par le parti du président. Au mois de juillet, Daniel Ortega a démis de leurs fonctions cinq conseils municipaux qui ne lui étaient pas acquis. Il les a ensuite donnés à son propre parti.
Une coalition, appelée Nicaragua Unida Triunfa, s’est formée autour du parti présidentiel.
Pour des groupes de la société civile comme Urnas Abiertas, le scrutin est pipé. Ils dénoncent des violences exercées contre des candidats d’opposition pendant la campagne électorale, la participation de faux candidats d’opposition et l’organisation du scrutin dimanche.
#NicaraguaObserva 🗳 | Abstencionismo durante las elecciones municipales en Nicaragua fue del 82.67%. Con un 95% de nivel de confianza y un margen de error del 5% la participación de este año ascendió a un 17.33%. pic.twitter.com/SHAShKZPDP
— Urnas Abiertas (@UrnasAbiertas) November 7, 2022
Au Nicaragua, le régime, tenu par le couple Ortega, a fait taire toute voix critique depuis 2018 : les opposants sont en prison ou en exil, plusieurs centaines d’ONG ont été fermées, et les médias censurés.
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