Un an après l’Irak se dote enfin d’un nouveau gouvernement



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Après un an d’épreuves de force parfois sanglantes, l’Irak a désormais un gouvernement après que le Parlement a accordé sa confiance à l’équipe du nouveau Premier ministre Mohamed Chia al-Soudani, qui fait face à d’immenses défis politiques et économiques. 

Vingt et un ministres et un Premier ministre en la personne de Mohammed Chia al-Soudani. Le Parlement irakien, élu en octobre 2021, en accordant sa confiance aux candidats présentés par al-Soudani, met fin à la période la plus longue de l’histoire irakienne sans gouvernement. C’est l’aboutissement de tractations qui auront duré jusqu’au dernier instant avant le vote, précise notre correspondante à Bagdad, Marie-Charlotte Roupie

Après un an d’enlisement, les députés sont parvenus à élire le 13 octobre le Kurde Abdel Latif Rachid à la présidence de la République. Ce dernier a, dans la foulée, chargé Mohamed Chia al-Soudani, un chiite comme le veut la tradition, de former un gouvernement.

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En Irak, la répartition des ministères se fait en fonction du poids des grandes factions au Parlement. La majorité chiite proche de l’Iran obtient donc 12 ministères, dont celui de l’Intérieur, qu’elle convoitait. Six ministères, dont celui de la Défense, ont été attribués à des responsables sunnites, deux à des Kurdes et un dernier à une chrétienne. Trois ministères seront dirigés par des femmes. Deux postes n’ont cependant pas été attribués faute d’accord entre les partis kurdes : celui de l’environnement et celui des travaux publics.

Les grands absents de ce gouvernement sont évidemment les sadristes. Grands vainqueurs des élections législatives de l’an dernier, puis démissionnaire après une tentative ratée de former un gouvernement. Leur leader Moqtada el-Sadr avait interdit à ses alliés de s’associer à ceux d’al-Soudani. Par manque de légitimité ou pour faire un pas vers eux, Mohamed Chia el-Soudani a annoncé sa volonté d’organiser des élections anticipées à nouveau d’ici à un an. 

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