trois jours après les incidents, le flou persiste
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11 morts, dont deux policiers à l’occasion du concert de Fally samedi soir 29 octobre à Kinshasa, c’est le bilan officiel des débordements qui auraient eu lieu dans et autour du stade des Martyrs. Mais 3 jours après les incidents, le flou persiste sur les circonstances, les responsabilités et le nombre même de ces décès.
Dès dimanche matin, le vice-ministre de l’Intérieur reconnaissait que 2 des 11 victimes étaient des policiers, dont un s’était blessé avec son arme. Daniel Asselo n’en incriminait pas moins l’organisateur du concert : il est activement recherché et « il doit être puni » parce qu’« il est allé au-delà de la capacité du stade », disait-il.
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Aujourd’hui, le manager de Fally, co-producteur et donc co-organisateur du spectacle avec l’artiste, affirme que ni les techniciens ni les équipes médicales n’ont constaté de bousculade dans le stade, et qu’il cherche en vain depuis 48h à rencontrer les familles des victimes à Kinshasa. « Nous avons vendu 80 000 places assises et 5000 débout », poursuit-il, sous entendant que la sur-jauge n’est pas du fait des organisateurs.
Une enquête demandée
Comment la billetterie a-t-elle pu dysfonctionner ? Pourquoi une seule des huit portes était-elle ouverte ? Y a-t-il eu défaillance de la police et des autorités dans la sécurité aux abords du stade ? Au-delà des organisateurs de l’événement, l’organisation des droits de l’homme la Voix des sans voix pointe également la responsabilité des autorités de la ville de Kinshasa, premiers responsables de la sécurité des citoyens de la capitale de la RDC.
La Voix des sans voix exige aujourd’hui une enquête sur le rôle de chaque protagoniste de ce drame, dit son secrétaire exécutif, Rostin Manketa Nkwahata.
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