Sanandaj, particulièrement visée par la répression des manifestations
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La ville de Sanandaj est particulièrement visée ces derniers jours par la répression des manifestations en Iran. C’est la capitale du Kurdistan d’Iran, province d’origine de Mahsa Amini dont la mort a déclenché le soulèvement national. Les forces de sécurité classiques ont été remplacées par les Gardiens de la révolution. Ils auraient visé à la mitrailleuse sur les manifestants et pris le contrôle des hôpitaux pour arrêter les victimes, selon l’ONG Hengaw.
C’est l’une des rares sources d’information sur la situation dans la province du Kurdistan. Awyar Shekhi, de l’ONG kurde Hengaw, explique au micro d’Oriane Verdier, de la rédaction internationale de RFI, comment ce nouvel épisode du soulèvement a commencé.
Samedi, alors que les gens se rassemblaient pour une nouvelle manifestation, un homme a été tué dans sa voiture par les forces de sécurité. Cela a répandu la colère et poussé plus de gens dans les rues. La foule a pris presque toutes les rues de Sanandaj. Les forces de répression ont alors ouvert le feu directement sur les gens en utilisant des mitrailleuses lourdes.
Une bonne partie de la ville est privée de connexion internet, ce qui complique la confirmation de ces informations de manière indépendante. Mais sur les réseaux sociaux, de nombreuses voix alertent sur la situation en cours dans une ville particulièrement stratégique en Iran, selon Awyar Shekhi.
Sanandaj a une longue histoire de résistance contre la République islamique d’Iran, c’est le symbole de la résistance kurde. Si les forces du régime perdent le contrôle sur cette ville, cela encouragera tous les Iraniens à manifester plus nombreux encore.
L’ONG Hengaw dénonce un nouveau crime contre l’humanité en cours à Sanandaj. Elle rappelle également que la répression a toujours été particulièrement violente dans les régions peuplées par des minorités ethniques telles que les Kurdes et les Baloutches. Il y a dix jours, la répression de manifestations au Sistan-Balouchistan faisait 90 morts en une seule journée.
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