raid aérien contre la ville de Kobané en Syrie et menaces turques



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Les forces kurdes en Syrie ont accusé l’armée turque d’avoir effectué plusieurs bombardements aériens contre la ville de Kobané samedi 19 novembre, quelques jours après qu’Ankara a désigné le mouvement kurde du PKK responsable d’un attentat qui a ensanglanté Istanbul. La Turquie a aussi affirmé que « l’heure des comptes a sonné ».

« L’heure des comptes a sonné ! Les salauds devront rendre des comptes pour leurs attaques perfides », a annoncé dimanche sur Twitter le ministère turc de la Défense, montrant la photo d’un avion décollant pour une opération nocturne sans précision de lieu.

« Les nids de la terreur sont rasés par des frappes de précision », ajoute-t-il dans un autre message sur Twitter, posté avec une vidéo montrant la définition d’une cible suivie d’une explosion, toujours sans précision du lieu où se déroule l’attaque.

Le ministère ne donne aucun détail sur l’opération qui semblait être en cours dans la nuit de samedi à dimanche, mais les forces kurdes ont annoncé des « bombardements aériens de l’armée turque » contre la localité de Kobané, dans le nord-est de la Syrie, et contre deux autres villages.

Plus de vingt frappes ont été effectuées par l’armée turque dans les deux provinces, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), une ONG basée à Londres et qui dispose d’un vaste réseau de sources en Syrie, sans pouvoir fournir de bilan des pertes et dégâts.

Craintes américaines d’une action militaire turque

Ces raids sont menés quelques jours après que les FDS, soutenues par Washington, ont nié tout lien avec l’attentat d’Istanbul du 13 novembre, qui a fait six morts et 81 blessés.

Les autorités turques accusent une jeune femme de nationalité syrienne d’avoir posé la bombe, qui a explosé dans la grande rue commerçante d’Istiklal, dans le centre d’Istanbul.

Le ministre de l’Intérieur Suleyman Soylu avait spécifiquement accusé les forces kurdes des YPG, qui contrôlent la majeure partie du Nord-Est de la Syrie, d’être responsables de l’attentat, estimant « que l’ordre de l’attentat a été donné de Kobané ».

Le Département d’État américain avait dit vendredi craindre « une éventuelle action militaire de la Turquie », en déconseillant à ses ressortissants de se rendre dans le nord de la Syrie et de l’Irak.

► À lire aussi : Attentat d’Istanbul: le PKK derrière l’attaque, «une des pistes possibles»

(Avec AFP)



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