«Pour la Coupe du Monde, c’est prêt, mais il y aura encore du travail ensuite»



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Très critiqué pour le sort réservé aux travailleurs migrants ainsi que pour l’empreinte carbone générée par la Coupe du Monde de football, le Qatar, déjà transformé par les préparatifs, se prépare à recevoir les joueurs et leurs supporters.

De notre envoyé spécial

Le Mondial est partout à Doha, avec des portraits géants de stars du ballon rond sur les tours futuristes du quartier des affaires ou dans ces innombrables fans-zones qui attendent leurs premiers supporters. 

Sur la corniche qui longe la baie de Doha, la route est déjà fermée à la circulation. Les maillots blancs et bleus ne trompent pas : ce sont des supporters argentins résidant au Qatar qui se réunissent autour d’un tableau encadré représentant l’idole Lionel Messi. « Je suis tellement impatiente », lance Maria Belen, 28 ans. « La Coupe du Monde au Qatar, j’arrive à peine à y croire. Cela fait six ans que je vis ici et ça y est, c’est bientôt », confie cette expatriée argentine, le drapeau de son pays sur les épaules. « Nous sommes ici réunis avec les Argentins qui résident au Qatar pour dire que nous soutenons notre équipe nationale… »

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Des infrastructures en héritage

En 12 années de préparatifs, le Qatar a construit des infrastructures pour son Mondial : un tramway, un métro flambant neuf avec trois lignes qui, entre autres, relient les principaux stades. La population à l’intérieur des rames ressemble à celle du pays : une minorité de Qatariens en habits traditionnels et une majorité de travailleurs étrangers.

Au bout de la ligne rouge se dresse l’immense silhouette du stade de Lusail qui accueillera la finale du tournoi le 18 décembre prochain. C’est l’un des huit stades qui concentrent les critiques de cette coupe du Monde au Qatar. Ils sont pointés du doigt en raison des conditions de travail des milliers d’ouvriers qui les ont construits et de leur climatisation en totale contradiction avec les enjeux environnementaux.

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Les chantiers ne sont pas tous terminés, car Lusail est aussi une ville nouvelle. « À l’endroit où nous sommes, avant, c’était le désert, nous dit Abbas, un jeune Qatarien qui arpente l’artère principale. Je suis fier de notre pays ». «  Beaucoup de gens ont travaillé ici et maintenant, c’est beau, explique ce technicien indien qui travaille sur les systèmes de climatisation des bâtiments. Et ça va se poursuivre, il y a des surfaces de bureau, certaines sont vides, mais d’autres non. Pour la Coupe du Monde, c’est prêt, mais il y aura encore du travail ensuite, cela va devenir un quartier d’affaires ». C’est l’un des paris du Qatar : que la Coupe du Monde lègue des infrastructures de transport, de logement et d’affaires bien au-delà des 4 semaines de compétition. 

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