polémique autour de l’arrivée du yacht d’un milliardaire russe au Cap
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La ville du Cap abritera bientôt le yacht d’Alexeï Mordachov, un milliardaire russe visé par des sanctions internationales. Le luxueux bateau devrait arriver vers le 9 novembre, non sans faire de vagues. Car la mairie du Cap est dirigée par le parti d’opposition de l’Alliance démocratique, qui soutient l’Ukraine face à l’invasion russe, tandis que le gouvernement sud-africain continue d’afficher sa neutralité. Le maire a demandé au gouvernement d’empêcher le bateau d’accoster, sans succès.
Avec notre correspondant à Johannesburg, Romain Chanson
« Dans notre ville, il n’y a pas de place pour les complices de la guerre de Poutine » s’est ému, dans un tweet, Geordin Hill-Lewis, le maire du Cap. Il a écrit à Naledi Pandor, la ministre des Relations internationales, pour lui demander de bloquer l’accès au yacht baptisé « Nord », un bateau de 142 mètres de long dont le prix exorbitant s’élève à 500 millions de dollars.
I have asked Minister Pandor to block the entry of a R9 billion superyacht, owned and sailed by sanctioned Russian oligarch Alexey Mordashov, to Cape Town’s port.
There is no place in our city for accomplices to, and enablers of, Putin’s war. https://t.co/yTqZGs1Eka pic.twitter.com/MAxOFf267t
— Geordin Hill-Lewis (@geordinhl) October 24, 2022
Il appartient à Alexeï Mordachov, troisième homme le plus riche de Russie. Suite à l’invasion de l’Ukraine, cet homme d’affaires a été sanctionné par l’Union européenne, les États-Unis et le Royaume-Uni. Mais ces sanctions n’obligent pas, a réagi le porte-parole de la présidence sud-africaine. Pretoria défend une position de neutralité dans le conflit enter la Russie et l’Ukraine, avec un petit penchant pour Moscou, qui est un allié de longue date du Congrès national africain (ANC), le parti au pouvoir.
Une amitié que dénonce l’Alliance démocratique (DA), premier parti d’opposition. Dès le début de la guerre, la mairie du Cap s’était illuminée aux couleurs de l’Ukraine pour symboliser son soutien. Son maire s’inquiète aujourd’hui pour la réputation de l’Afrique du Sud. Son pays, déjà connu selon lui pour son laxisme face au blanchiment d’argent et faux corrompus, serait maintenant une terre d’accueil pour les personnes sanctionnées.
