«Nous sommes allés trop loin»



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Alors que le parquet national financier vient d’annoncer que deux enquêtes ont été ouvertes fin octobre sur les rapports entre Emmanuel Macron et des cabinets de conseil privés, plusieurs membres du gouvernement sont montés au créneau ce dimanche 27 novembre pour tenter de désamorcer le sujet. Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a notamment reconnu des « abus » dans le recours à ces cabinets.

Il y a bien eu une dérive dans l’utilisation de cabinets privés de conseil pour orienter les politiques publiques, y compris par l’actuel gouvernement. Bruno Le Maire l’a reconnu ce dimanche. Mais le ministre jure que la barre est en train d’être redressée, prenant l’exemple de son ministère où le recours aux conseillers extérieurs a baissé d’un tiers en un an. Le ministre délégué chargé des Comptes publics a également fait acte de contrition. Gabriel Attal a admis le manque de clarté et de valeur ajoutée pour certaines missions confiées par le passé au privé.

Un signe que le gouvernement cherche à « évacuer la pression de la cocotte-minute », juge un député LFI. Une autre cadre de la France insoumise ne croit tout simplement pas aux promesses ministérielles : les cabinets de conseil restent, selon elle, « la cheville ouvrière pour démembrer l’État ».

Les deux ministres ont surtout soigneusement évité le sujet qui fâche, soit les soupçons qu’a la justice d’un financement illégal des campagnes d’Emmanuel Macron par ces cabinets et les marchés qu’ils auraient obtenus en récompense.

Pour l’opposition, une certitude existe : il faut légiférer. Le mois dernier, le Sénat a adopté à l’unanimité une proposition de loi encadrant strictement le recours par l’État à des cabinets privés.

Ce qui compte, c’est ce que nous faisons pour répondre aux abus qui ont eu lieu sur le recours à des cabinets de conseil extérieurs. Moi, je le reconnais bien volontiers, je pense que nous sommes allés trop loin.

Bruno Le Maire, ministre français de l’Économie

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