mort du philosophe Bruno Latour, figure de la pensée écologiste



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L’un des plus éminents penseurs français est mort. Le philosophe Bruno Latour est décédé dans la nuit de samedi à dimanche 9 octobre, à Paris, à l’âge de 75 ans. Il est l’un des premiers à réfléchir sur la question politique en lien avec les enjeux écologiques.  Pourtant, c’est dans le monde anglo-saxon que Bruno Latour est d’abord encensé.

Pour le New York Times, « il était le plus célèbre et le plus incompris des philosophes français ». 

Bruno Latour, né en 1947 à Beaune, dans une famille de négociants en vin de Bourgogne, a passé son agrégation en philosophe après s’être formé à l’anthropologie en Côte d’Ivoire. 

Il est l’un des premiers intellectuels français à percevoir l’enjeu de la pensée écologiste. 

Nous avons changé de monde, expliquait-il dès les années 1990, depuis que nous sommes entrés dans l’anthropocène. Tournant ainsi la page des Modernes qui depuis le XVIIᵉ siècle soutiennent que les non-humains nous sont étrangers. 

Il traduit sa pensée dans plusieurs ouvrages et ne se limite pas à la pure pensée climatique. Parmi eux : La fabrique du droit. Une ethnographie du Conseil d’État, ou Nous n’avons jamais été modernes

Couronné du prix Holberg en 2013 et du prix de Kyoto en 2021, il est l’auteur cette même année de l’ouvrage Où suis-je ? Leçons de confinement à l’usage des terrestres, aux éditions de la Découverte, où il considère que le changement climatique et la pandémie ont brutalement révélé une lutte entre « classes géo-sociales ». Pour Bruno Latour, « le capitalisme a creusé sa propre tombe. Maintenant, il s’agit de réparer ».


► A écouter aussi Bruno Latour sur RFI dans l’émission Autour de la question Comment rendre la science humaine ?



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