l’UFC sans doute pas en Afrique avant 2024
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L’Ultimate Fighting Championship (UFC), la toute-puissante ligue d’arts martiaux mixtes (MMA), organisait son tout premier événement en France, ce 3 septembre 2022 à Paris. L’Afrique, elle, devra attendre au moins 2024 pour accueillir un événement UFC.
Les années passent, les Africains brillent à l’Ultimate Fighting Championship (UFC) avec des champions comme le Camerounais Francis Ngannou ou le Nigérian Israel Adesanya. De plus en plus de combattants liés à ce continent intègrent la meilleure ligue d’arts martiaux mixtes (MMA) au monde. Et pourtant, celle-ci n’a jamais organisé d’événement sur le sol africain.
En marge du tout premier gala UFC à Paris, Francis Ngannou laisse ainsi poindre un soupçon de fatalisme. « Ce n’est pas un projet prochain en tout cas d’un point de vue stratégique, glisse-t-il à rfi.fr. Géographiquement, l’UFC est peut-être proche de l’Afrique en étant à Paris. Mais stratégiquement, ce n’est pas aussi proche que ça. Il faut reconnaitre qu’il y a encore beaucoup de travail en Afrique et que l’UFC, ça ne les attire pas ». Le roi des poids lourds ajoute, au sujet de l’entreprise américaine : « Il y a trois-quatre ans, j’avais engagé des conversations avec l’UFC sur l’Afrique et j’avais compris que ça ne devait pas être facile. C’est possible mais pas simple, surtout si on veut faire les choses de la bonne manière. »
Les marchés nigérians et sud-africains ciblés
Malgré le lobbying de Ngannou, d’Adesanya et de l’ex-champion des mi-moyens Kamaru Usman, il faudra donc encore attendre. Lawrence Epstein, vice-président de l’UFC, confirme d’ailleurs qu’il reste du travail avant d’aller sur le dernier continent où son organisation n’est jamais allée. Mais il assure qu’on n’est plus si loin du compte. « Ce ne sera peut-être pas en 2023, explique-t-il à rfi.fr en marge d’une conférence organisée par la French-American Foundation. Mais nous avons travaillé ces dernières années pour tenter d’organiser un premier événement UFC en Afrique sub-saharienne. Nous voulons vraiment y arriver. Nous avons étudié les salles et infrastructures de diffusion [en Afrique, Ndlr]. Il y a quelques défis. Mais nous pensons que des marchés comme le Nigeria et l’Afrique du Sud se rapprochent beaucoup du fait d’avoir les infrastructures qui permettront vraiment d’y organiser un événement ». Il conclut : « Je m’attendrais plutôt à ce que nous organisions en 2024 notre premier événement là-bas. »