l’UE sanctionne la police des mœurs et des dirigeants impliqués dans la répression



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L’UE s’aligne ainsi sur les États-Unis, la Grande-Bretagne et le Canada, qui avaient déjà annoncé leurs propres mesures.  

Parmi les onze personnes visées se trouvent le ministre des Technologies de l’information et des communications, Issa Zarepour, ainsi que le chef de la police des mœurs iranienne, Mohammad Rostami Cheshmeh Gachi. À cette liste s’ajoutent quatre entités, dont cette même police qui avait arrêté Mahsa Amini, il y a plus d’un mois pour port incorrect du voile. Les sanctions prévoient une interdiction de visa et un gel des avoirs de la part de l’Union européenne.

Cette liste, publiée au Journal officiel de l’UE, avait été approuvée la semaine dernière par les ambassadeurs de l’UE à Bruxelles. L’Iran a averti que les autorités réagiraient immédiatement à ces mesures. « S’ils imposent de nouvelles sanctions, cela sera définitivement un acte non constructif et irrationnel », a déclaré le ministre des Affaires étrangères iranien avant la publication de ces mesures.

L’efficacité des mesures en question

Depuis le début des manifestations suite à la mort de la jeune Iranienne de 22 ans, le 16 septembre dernier, après son arrestation, au moins 215 personnes ont été tuées dans la répression des manifestations en cours dans le pays et des centaines d’autres ont été arrêtés, selon le dernier bilan de l’ONG Iran Human Rights (IHR), basée à Oslo. Nombre d’ONG et d’observateurs appellent la communauté internationale à réagir. Les États-Unis, la Grande-Bretagne et le Canada ont déjà annoncé leurs propres sanctions contre l’Iran pour ces violations des droits humains.

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Mais l’efficacité de ce type de mesures est débattue. Depuis une dizaine d’années, l’Iran est progressivement devenu l’un des pays le plus sanctionné au monde. En avril 2011, l’UE a mis en place des mesures restrictives pour sanctionner les violations graves des droits humains dans le pays, renforcées en 2012. Cela ne semble pas avoir empêché les autorités à continuer d’enrichir de l’uranium et d’arrêter des opposants politiques. La population est en revanche la première touchée par cette paralysie économique.

De son côté, à chaque nouvel éclat de violence, Iran Human Rights appelle la communauté internationale à mettre en place un mécanisme international sous l’égide des Nations unies pour enquêter sur les violations des droits humains en Iran et prévenir de nouvelles atrocités. 

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