L’organisation État islamique renforce-t-elle sa présence en Syrie?
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En mars 2019, l’organisation État islamique perdait Baghouz, son dernier bastion territorial en Syrie. Pour autant, les Forces démocratiques syriennes qui contrôlent le nord-est du territoire, dont Raqqa, l’ancien bastion de l’EI, doivent faire face à de plus en plus d’attaques jihadistes. Le groupe est-il en train de se renforcer ? De retour de reportage, nous en discutons avec Murielle Paradon, journaliste au service international de RFI.
Dans cet épisode de Témoins d’actu, Murielle Paradon, commence par raconter qu’il faut faire preuve de patience lorsque l’on souhaite faire du reportage en Syrie « Il faut en amont demander une autorisation pour aller sur ce territoire, et quand on arrive là-bas, d’autres autorisations sont nécessaires. Par exemple, un laissez-passer pour se déplacer en raison des nombreux checkpoints, mais aussi des autorisations pour chaque reportage en particulier ceux liés à l’organisation État islamique. Il y a pas mal de contraintes pour travailler, mais nous sommes plutôt bien accueillis en tant que journaliste étranger ».
Accompagnée du technicien de reportage, Julien Boileau, notre journaliste explique qu’ils se sont rendus à Hassaké, une ville contrôlée par les Forces démocratiques syriennes dont la prison qui abrite de nombreux jihadistes de différentes nationalités a été attaquée le 20 janvier 2022. Un traumatisme pour les habitants qui ont très peur d’un retour de l’EI. Murielle raconte aussi sa rencontre avec des détenus à l’extérieur de la prison, des entretiens sous le contrôle des FDS. Si certains affirment que l’idéologie de l’EI n’existe plus, d’autres en revanche assurent qu’elle est bien vivante.
Murielle Paradon, explique également qu’elle n’a pas obtenu l’autorisation pour entrer dans la prison pour femmes d’Hassaké, mais qu’elle a pu accéder au centre attenant où les enfants de ces femmes passent la journée, avant, le soir, de retourner en cellule avec leurs mères. « C’est compliqué pour ces enfants, qui passent la moitié de leur temps avec des Kurdes qui essayent de les ouvrir et l’autre moitié avec leurs mères radicalisées ».
►À écouter aussi : Dans le camp de Roj en Syrie, avec les familles de jihadistes français
En fin d’épisode, nous évoquons les précautions particulières à prendre pour assurer sa sécurité sur ce type de reportage.
►Si vous avez des interrogations concernant la guerre en Syrie, vous pouvez aussi écouter notre épisode : Guerre en Syrie, où en est-on ? publié le 8 décembre 2022.
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