logique de parti unique au niveau des mairies, après les municipales



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Cent cinquante-trois mairies étaient en jeu au Nicaragua, dimanche 6 novembre. Et sans surprise dans ce scrutin controversé, l’alliance dirigée par le parti du président Ortega s’est imposée à une immense majorité, remportant l’ensemble, selon des résultats partiels publiés en début de semaine par le Conseil suprême électoral (CSE).

L’alliance « Nicaragua Triunfa », chapeautée par le Front sandiniste de libération nationale (FSLN) du président socialiste Daniel Ortega, a remporté pour la première fois l’ensemble des municipalités, dont la capitale Managua.

C’est le CSE qui l’a annoncé. « Nous avons conclu avec succès un exercice civique et souverain », a déclaré la présidente du Conseil suprême électoral, Brenda Rocha, en conférence de presse après le scrutin.

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Dimanche, plus de 3,7 millions d’électeurs, à partir de 16 ans, étaient appelés à élire leur maire, adjoints et conseillers. Selon le Conseil, le taux de participation a été de 57,09%, soit une abstention de 42,91%.

Un observatoire indépendant, Urnas Abiertas, conteste ce score. Sur la base d’un sondage avec un taux de confiance établi à 95%, il estime l’abstention à un niveau bien supérieur : 82,7%.


Le FSLN concourrait aux côtés de quatre partis de droite – des « collaborationnistes », selon l’opposition – et d’un parti indigène. Le Conseil a déclaré que les sandinistes avaient obtenu 73,70% (plus de 1,4 million de voix).

Pour le bloc d’opposition « Unidad Nacional Azul y Blanco », dont la direction est en exil, le chef de l’État Daniel Ortega a mené « cette farce municipale pour consolider son contrôle absolu » sur le Nicaragua.

M. Ortega, au pouvoir depuis 2007, est accusé d’autoritarisme et de népotisme. La Commission interaméricaine des droits de l’homme (CIDH) constate « l’absence de conditions minimales » pour des « élections libres » dans ce pays.

Le bureau du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH) se dit, pour sa part, « préoccupé » par des informations selon lesquelles au moins huit personnes auraient été détenues pendant les élections.

En 2021, le président Ortega, âgé de 76 ans, a remporté un quatrième mandat consécutif à la tête de l’État. Tous ses adversaires potentiels de poids étaient absents de l’élection, voire arrêtés ou contraints à l’exil.

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