l’ex-président d’Haïti, Michel Martelly, sanctionné par le Canada



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L’ancien président d’Haïti, Michel Martelly, son ancien Premier ministre Laurent Lamothe et Jean-Henry Céant, Premier ministre sous le successeur de Michel Martelly, le président Jovenel Moïse, ont été tous les trois sanctionnés par le Canada. Le gouvernement de Justin Trudeau reproche à Michel Martelly, Laurent Lamothe et Jean-Henry Céant « de protéger et permettre les activités illégales de gangs criminels armés, notamment par le blanchiment d’argent et d’autres actes de corruption » peut-on lire dans un communiqué du ministère canadien des Affaires étrangères. Les sanctions interdisent toutes transactions financières et gèlent les avoirs des trois personnalités au Canada.

Cette annonce intervient alors que trois autres personnalités politiques haïtiennes haut placées, « Gary Bodeau, ancien président de la Chambre des députés, le sénateur en fonction Rony Célestin et l’ancien sénateur Hervé Fourcand ont été sanctionnés par le Canada ce samedi », rapporte Le Nouvelliste. Sans parler de « Joseph Lambert, l’actuel président du Sénat, et Youri Latortue, ex-sénateur et ancien président de la commission anti-corruption du Sénat », rappelle son côté Alterpresse.

La question est maintenant de savoir si d’autres pays vont suivre l’exemple canadien et sanctionner l’ancien président Michel Martelly et les deux ex-Premiers ministres. Le chef de gouvernement canadien Justin Trudeau a en tout cas appelé la communauté internationale à le faire, rapporte Le Devoir. À Washington, « un responsable du Conseil national de sécurité salue l’action du gouvernement du Canada » dans les colonnes du Miami Herald. Mais « il n’est pas clair si l’administration Biden suivra », écrit le journal de Floride. Quant aux pays européens, ils doivent d’abord attendre la transposition de la résolution onusienne en droit européen.

Reste à savoir si les sanctions canadiennes affecteront réellement l’ancien président haïtien, Michel Martelly qui, comme l’indique le New York Times, « partage son temps entre Miami et la République dominicaine. Néanmoins, estime le quotidien, cette annonce pourrait être le signe d’un changement d’approche plus large de la part des pays avec la plus grande influence en Haïti ». Après les premières personnalités politiques, on attend dans les jours à venir également des sanctions contre les membres du secteur des affaires.  

Colombie : reprise des pourparlers de paix entre le gouvernement et la guérilla ELN

Après quatre années d’interruption, le gouvernement colombien et la guérilla de l’ELN reprennent leurs pourparlers de paix, après quatre années d’interruption.

L’éditorialiste d’El Universal est optimiste : « Pour la première fois dans l’histoire colombienne, le gouvernement n’est pas de droite. Désormais, l’État, le pouvoir politique et le contrôle des ressources officielles sont entre les mains de ceux qui ont défendu bec et ongles les accords de paix, et qui ont une vision de la sphère publique qui n’est pas en contradiction avec ce que pensent les idéologues de l’ELN. Et c’est un avantage ».

C’est d’ailleurs cette proximité idéologique supposée que fait peur au quotidien conservateur El Colombiano qui écrit : « Nous voulons la paix, mais nous espérons que ce n’est pas une formalité pour entériner un programme de gauche radicale pour le pays ». El Espectador estime au contraire qu’il faut mettre fin à ce genre de discours clivant : « Il est temps de comprendre que la paix est un objectif national, quel que soit le parti politique, et qu’elle doit par conséquence être un processus d’unité », s’exclame l’éditorialiste avant de conclure : « Après plusieurs gestes audacieux du président Petro, l’espoir du pays est que, cette fois-ci, le chemin vers un accord définitif avec la guérilla soit entamé ».

États-Unis : deuil et effroi après fusillade dans un club LGBTQ

Après la fusillade dans un club gay, la presse américaine célèbre des héros : ceux qui ont maitrisé courageusement le tireur qui a ouvert le feu dans un club LGBTQ à Colorado-Springs ce week-end. « Des personnes héroïques ont affronté l’assaillant » titre le Chicago Tribune. Le tireur a été arrêté ensuite par la police et identifié comme étant Anderson Lee Aldrich. Ce jeune homme a tué cinq personnes et blessé 18 autres dans le Club Q, une discothèque devenue depuis son ouverture il y a 20 ans le cœur et l’âme de la scène LGBTQ à Colorado Springs, raconte le Denver Post. Les motifs du tireur ne sont pas encore connus, souligne le journal. Mais ce n’est pas la première fusillade dans le Colorado, fait remarquer de son côté le Denver Gazette qui publie une longue liste de tueries qui ont ensanglanté cet État.

Beaucoup de journaux font aujourd’hui un lien entre le drame dans le Club Q et la rhétorique de plus en plus homophobe utilisée par une partie du parti républicain : « Lors des dernières élections de mi-mandat, des candidats républicains ont eu des propos violents à l’égard des personnes homosexuelles et transgenres et ont qualifié de “criminels” les familles qui les soutiennent », rappelle le Los Angeles Times qui poursuit : « Beaucoup des candidats qui ont tenu ce discours ont été élus. En moins d’une décennie, la droite a réussi à redonner vie à un vieux discours dangereux selon lequel les homosexuels et les transsexuels sont des menaces pour les enfants et pour la santé de la nation. Il n’y a plus de place pour la différence. Cette stratégie du bouc émissaire est délibérée », fustige le journal de la côte ouest.

« Cette année, des manifestants armés et des groupes d’extrême droite tels que les Proud Boys ont menacé les événements de la communauté LGBTQ au Texas, au Nevada et dans l’Oregon », rapporte le Washington Post. « Les hôpitaux qui fournissent des soins aux enfants et adolescents transgenres subissent des menaces croissantes de violence, y compris des alertes à la bombe », s’alarme le quotidien. « Bien que le Colorado soit depuis longtemps l’un des États du pays les plus favorables aux LGBTQ, les attaques récentes ont atteint un point tel que les membres de cette communauté affirment ne plus se sentir en sécurité nulle part ». Et le Washington Post de conclure : « De fait, les groupes d’extrême droite tournent de plus en plus leur attention vers les États progressistes ». 



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