L’Ethereum en pleine transition énergétique



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L’Ethereum, la monnaie cryptée la plus échangée après le Bitcoin, promet d’être beaucoup plus sobre dans sa consommation d’électricité. Une fois qu’elle aura réalisé la fusion avec un nouveau système de validation.

Cela fait des mois, voire des années, que la communauté crypto attend ce moment. Car le fondateur d’Ethereum a commencé à en parler en 2016 ! La consommation excessive d’électricité est un des talons d’Achille des monnaies cryptées. Valider une transaction avec la technologie de la blockchain exige la participation de milliers d’ordinateurs tous très gourmands en électricité. Si le Bitcoin était un État il serait dans le top 35 des plus énergivores. L’Ethereum est un cran en dessous, avec une consommation équivalente à celle de la Finlande. Au moment où la planète traverse une méga crise de l’énergie, la fusion annoncée pourrait être le coup d’envoi de la décarbonation des monnaies cryptées.

En quoi consiste cette fusion ?

La fusion d’Ethereum avec la chaine beacon est un processus informatique qui va bouleverser le fonctionnement, et même la philosophie de la monnaie cryptée. C’est comme si un PC passait à un nouveau système d’exploitation. Les transactions ne seront plus garanties par la blockchain, beaucoup trop gourmande en énergie, mais par des détenteurs d’Ethereum. Ils devront pour cela déclarer leur porte-monnaie et ils seront rémunérés pour leur contribution. L’opération de fusion est en cours, elle sera finalisée au plus tard jeudi ; d’après certains experts elle pourrait même être achevée dès aujourd’hui. Mais attention au bug : réaliser cette fusion c’est comme changer le moteur d’un avion en plein vol, explique un expert, un processus à haut risque. Pour devenir plus verte, la monnaie cryptée devra d’abord réussir ce crash test grandeur nature.

Quelles seront les conséquences de cette mutation ?

A priori il n’y en aura pas dans l’usage quotidien de l’Ethereum. Ce n’est pas la révolution espérée dans le porte-monnaie virtuel. Cette monnaie restera un peu trop chère aux yeux des usagers, car l’Ethereum, très répandu dans le web3, pour les échanges de NFT par exemple, exige des frais bien supérieurs à ceux concurrents. Et le processus de validation, aujourd’hui très lent, va le rester. En devenant plus écolo, un critère qui devient incontournable dans la finance, la monnaie cryptée espère surtout convaincre qu’elle est désormais plus attractive que le Bitcoin. Qu’elle est la monnaie cryptée d’avenir.

Cette fusion a aussi des implications dont on a encore du mal à mesurer les effets.

L’Ethereum renonce aux grands principes communs à toutes les cryptos : avec la blockchain, ce sont les ordinateurs qui effectuent le travail de validation, il n’y pas l’intervention d’un tiers. Tandis que dans le nouveau système de l’Ether, cette mission essentielle sera accomplie par les détenteurs de monnaie. Les mal intentionnés pourraient manipuler la monnaie. Celui qui possèdera 51% des Ethereums en circulation sera tout puissant. On est aux antipodes de la philosophie Bitcoin. Étant donné que les trois principales plateformes d’échange de crypto possèdent sans doute à elles trois plus de la moitié des Ethereums, les dérives sont en théorie déjà possibles. Tout comme les grands investisseurs en Bitcoin sont soupçonnés d’alimenter la volatilité de la monnaie. Les monnaies virtuelles sont donc loin de tenir leurs promesses mais elles continuent à fasciner. Cet été, le Bitcoin, 40% des crypto en circulation, a fortement rebondi, il est maintenant repassé au-dessus de la barre des 22 000 dollars. L’Ether, qui lui représente 20% des cryptos, a lui aussi a retrouvé de l’allant, il vaut environ 1 700 dollars.



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