Les pourparlers continuent entre Israël et le Liban pour délimiter les frontières maritimes



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Israël a rejeté jeudi les amendements du Liban sur une proposition élaborée par les Américains visant à délimiter la frontière maritime entre les deux pays, une zone riche en gaz. Pourtant en début de semaine, un accord semblait être proche pour régler ce litige frontalier.

La zone de litige se trouve en Méditerranée orientale où ont été découverts, ces dernières années, des gisements gaziers importants, ce qui attise les appétits des pays riverains et crée des tensions. Dans le cas d’Israël et du Liban, le différend concerne une zone maritime d’environ 1 430 km2 que les deux pays n’arrivent pas à délimiter. Cette zone est composée de deux gisements gaziers : Qana et Karish.

Les deux pays voisins, officiellement en état de guerre, négocient pour résoudre ce litige frontalier depuis plus de deux ans, par l’intermédiaire des États-Unis. Un projet d’accord proposé le week-end dernier par les Américains semblait pourtant satisfaire les deux parties.

Le gisement de Karish à Israël et celui de Qana au Liban

Selon des médias et des responsables, le projet prévoit que le gisement de Karish demeure en Israël et celui de Qana au Liban. Mais l’état hébreu toucherait une partie des revenus issus de l’exploitation du champ gazier libanais. Si la proposition a été accueillie favorablement par le gouvernement israélien, l’exécutif libanais lui a fait quelques modifications dont on ne connait pas encore le contenu.

Un accord aurait pourtant permis au Liban, plongé dans une crise économique et énergétique sans précédent, de lancer l’exploration de gaz offshore. Surtout que le pays doit attendre entre trois et cinq ans pour lancer la production de gaz.

Israël futur fournisseur incontournable de l’Europe ?

De son côté, Israël maintient qu’il commencera l’exploitation du gisement de Karish, même sans accord. L’État hébreu compte sur ce champ gazier, prêt à produire, pour augmenter ses livraisons de gaz vers l’Union européenne malgré les menaces du mouvement libanais Hezbollah.

L’Israël, qui extrait déjà du gaz dans ses gisements en Méditerranée, compte devenir un partenaire énergétique stratégique pour l’Europe. Le pays dispose de réserves gazières offshore estimées à 1 000 milliards de mètres cubes, dont la moitié pourrait alimenter le vieux continent.

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