les pays Baltes plaident pour un tribunal spécial sur les crimes russes
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Sur la question des crimes de guerre commis par les forces russes en Ukraine, Kiev estime qu’ils doivent être jugés. Le pays réclame la mise en place d’un tribunal spécial chargé de juger ces crimes. Une demande que reprennent à leur compte les pays Baltes.
L’Ukraine subit l’agression russe depuis près de huit mois. Pour que cela cesse, il faut continuer de faire pression sur la Russie. Pour les autorités des trois pays Baltes, cela passe par la création d’un tribunal spécial pour juger le crime d’agression russe, explique notre correspondante à Vilnius, Marielle Vitureau. Ce pays doit rendre des comptes et pour Kaja Kallas, la Première ministre estonienne, l’Union européenne « pourrait être un leader pour aller dans ce sens ».
Le Premier ministre letton Krisjanis Karins a aussi appelé l’Europe à rester unie « pour commencer à travailler en direction d’un tribunal afin que la Russie rende des comptes pour les atrocités qu’elle commet actuellement en Ukraine ».
La République tchèque, qui exerce la présidence semestrielle du Conseil de l’Union européenne, s’était aussi prononcée en faveur de la création d’un tribunal spécial, après la découverte de centaines de corps enterrés près d’Izioum, dans l’est de l’Ukraine. Les Vingt-Sept n’ont pas de position commune sur la création d’un tel tribunal spécial.
Enquête de la CPI lancée
Dès mars, la Cour pénale internationale (CPI) a lancé une enquête pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Mais la Russie et l’Ukraine ne sont pas signataires du statut de Rome, le traité international qui a fondé la cour. Il faut donc une autre institution pour traduire la Russie en justice. Malgré les critiques sur son efficacité, ce tribunal international pourrait qualifier Vladimir Poutine de criminel. Une avancée pour la vice-ministre lituanienne de la justice au nom de l’histoire.
Les pays Baltes ont aussi ouvert des informations judiciaires pour crimes de guerre au nom de la compétence universelle. Le parquet collecte notamment les preuves que les réfugiés ukrainiens peuvent leur fournir. Ici, tous les moyens sont bons pour faire pression sur la Russie.
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