les partisans de Jair Bolsonaro manifestent, deux semaines après sa défaite
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Mardi 15 novembre, jour férié au Brésil, les électeurs de Jair Bolsonaro ont manifesté dans tout le pays. Deux semaines après la défaite de leur candidat, ils refusent toujours d’accepter le résultat des élections et dénoncent une fraude électorale. À Rio de Janeiro, des campements ont été mis en place devant le siège de l’état-major de l’armée.
Avec notre correspondante à Rio de Janeiro, Sarah Cozzolino
Autour du campement où les journalistes n’ont pas le droit d’entrer, les soutiens de Jair Bolsonaro alternent entre prières collectives et préparation de barbecue. Car même après la publication d’un rapport de l’armée sur le processus électoral, les militants ne sont pas convaincus.
« Le rapport n’a pas prouvé de fraude, dit un homme, mais pas non plus l’absence de fraude. Rien n’est prouvé, ni des élections justes, ni truquées… Nous on n’est pas là pour Bolsonaro mais pour le Brésil. »
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Des soutiens déterminés
À la mi-journée, les quatre voies de l’avenue Presidente Vargas étaient bloquées par la manifestation. Katia vient tous les jours après son travail ; elle porte un masque sur lequel elle a écrit « SOS » : « On demande de l’aide à l’armée brésilienne, pour qu’elle nous soutienne dans nos revendications sur tout ce qu’il s’est passé, et pour que la population brésilienne soit représentée par l’armée. »
Les manifestants réclament une intervention militaire, mais rien à voir avec un coup d’état selon Ricardo et sa femme. « C’est la gauche qui veut faire un coup d’état, pas la droite. Les télévisions ne diffusent pas les infos », raconte Ricardo. « Ceux qui veulent dire la vérité sont censurés, on leur coupe les réseaux sociaux », poursuit son épouse.
Malgré le silence de Jair Bolsonaro, ses soutiens assurent qu’ils continueront de manifester dans les prochains jours.
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