Les ministres belges baissent leur salaire suite à une polémique sur leurs revenus
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En Belgique, la sobriété va toucher aussi les membres du gouvernement. Alors que le pays peine à proposer des mesures d’allègement de la facture énergétique des ménages, le salaire d’un secrétaire d’État a déclenché une polémique qui a fait boule de neige.
Avec notre correspondant à Bruxelles, Pierre Benazet
Sur le plateau d’une chaîne de télévision, Mathieu Michel s’empêtre dans ses revenus. Le secrétaire d’État à la Numérisation répond de but en blanc qu’il gagne « de quatorze à quinze mille euros mensuels ». Non seulement son salaire est largement au-delà du revenu moyen, mais en outre, il ne le connaît même pas avec précision. Et pour de nombreux Belges, cette fourchette d’imprécision représentera cet hiver la totalité d’une facture de chauffage devenue vertigineuse.
Ceci a déclenché une véritable polémique et entraîné de nombreux reportages où ministres et parlementaires s’emberlificotent dans la question de leurs revenus. Pour le gouvernement wallon puis pour le gouvernement fédéral, il a bien fallu agir et une réduction de 8% des salaires des ministres a été inscrite dans la loi budgétaire. Une décision qui permet aussi de couper l’herbe sous le pied aux revendications syndicales d’augmentation massive des salaires.
Pour le gouvernement fédéral, cela représente 456 000 euros d’économies, une paille en regard des 4 milliards d’économies à dégager pour le budget à venir. Mais il y a en Belgique six gouvernements et autant de parlements, ce qui représenterait une économie conséquente pour le contribuable belge si tous se serraient la ceinture