Les fonds marins norvégiens regorgeraient de métaux stratégiques
Les terres rares sont composées de 17 matières premières, découvertes à la fin du XVIIIe siècle en Suède, et possédant chacune des propriétés différentes. Ces éléments ont été regroupés sous une même appellation, car souvent présents dans les mêmes sols. Une fois le minerai récupéré dans la terre, il doit faire l’objet d’un traitement de « séparation », le fait de distinguer les différents minéraux, par le biais d’opérations chimiques impliquant parfois des acides.
Les terres rares sont en fait plutôt abondantes sur la planète. Avant la découverte suédoise annoncée de ce jeudi, l’US Geological Survey évaluait à 120 millions de tonnes les réserves mondiales, dont plus du tiers situées en Chine. Pour remplacer les hydrocarbures et atteindre la neutralité carbone en 2050, l’UE aura besoin à cette date de 26 fois plus de terres rares qu’aujourd’hui, a calculé l’université KU Leuven pour Eurométaux, l’association européenne des producteurs de métaux.
Chacun de ces minéraux a son utilité pour l’industrie, entre l’europium utile aux écrans de télévision, le cerium destiné au polissage du verre ou le lanthane pour les catalyseurs dans les moteurs à essence. On peut en trouver aussi bien dans un drone, une éolienne, un disque dur, un moteur de voiture électrique, une lentille de télescope ou un avion de chasse.