les étudiants se mobilisent après le rejet de la nouvelle Constitution
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Depuis l’écrasante victoire du « non » à la nouvelle Constitution lors du référendum de dimanche dernier, plusieurs mobilisations étudiantes ont eu lieu toute la semaine dans la capitale chilienne. En 2019, lors de la crise sociale, c’étaient déjà les lycéens qui avaient commencé à manifester, protestant contre l’augmentation du prix du ticket de métro et réclamant une éducation gratuite et de qualité. Aujourd’hui, même s’ils sont moins nombreux qu’il y a trois ans, ils continuent de se mobiliser suite au rejet de la nouvelle Constitution qui garantissait le droit à une éducation de qualité.
Avec notre correspondante à Santiago, Naïla Derroisné
Quelques centaines de jeunes étaient réunis dans le centre de la capitale. Pour le « droit à l’éducation », c’est ce qui est écrit sur une grande banderole que Mikal a déployée. Elle étudie le chant en dernière année à l’Université.
La Constitution actuelle de la dictature, ne garantit pas le droit à l’éducation. Et le rejet de la nouvelle Constitution, c’est donc un retour en arrière.
En effet, dans le nouveau texte, l’éducation était garantie à travers de nombreux droits.
On n’est pas d’accord avec le résultat, mais on le reconnait, car ça a été un processus démocratique. Et depuis plusieurs jours, on se mobilise pour réclamer une autre Constitution. Car le peuple s’est exprimé «en faveur » d’une nouvelle constitution lors du référendum d’octobre 2020, et qu’elle soit écrite par une assemblée élue.
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Un nouveau processus constitutionnel, il y en aura un… mais la question est de savoir si la population y participera, comme ça a été le cas l’année dernière. Pour Mikal, la réponse est claire.
On ne veut pas que ce soit un accord seulement entre les partis politiques. On veut que le peuple soit inclus dans la conversation. Car qui d’autre que la population sait ce qu’il y a de mieux pour elle ? Bien sûr, il faudra sûrement avoir l’avis d’experts, mais cela ne veut pas dire qu’on n’est pas capables d’écrire une Constitution.
Une partie de la classe politique serait d’accord pour élire de nouveaux membres afin d’écrire un autre texte. Mais pour la droite, il faut que ce soit une commission d’experts qui prenne la tête du nouveau processus.
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