Les défis qui attendent Volker Türk à la tête du Haut-commissariat aux de l’homme de l’ONU
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Volker Türk devient officiellement ce lundi 17 octobre le 9e Haut-commissaire aux droits de l’homme de l’ONU. Le diplomate autrichien, bras droit d’Antonio Guterres et inconnu du grand public, succède à la Chilienne Michèle Bachelet, partie sur une polémique avec la Chine. Et il prend ses fonctions dans un contexte désastreux.
Avec notre correspondant à Genève, Jérémie Lanche
Ce n’est peut-être pas le job le plus difficile au monde. Mais c’est sans doute l’un des plus ingrats. Volker Türk prend ce lundi son poste de Haut-commissaire aux droits de l’homme à Genève.
Le profil très techno de l’Autrichien, secrétaire général adjoint chargé de la politique depuis le début de l’année, tranche avec celui plus politique de Michèle Bachelet. Et ce n’est sans doute pas un hasard tant les droits de l’homme sont devenu un sujet de contentieux au sein des Nations unies.
On l’a encore vu lors du dernier Conseil des droits de l’homme où les pays occidentaux n’ont même pas réussi à faire accepter le principe d’un débat sur le Xinjiang alors qu’un rapport du Haut-commissariat soupçonne la Chine d’avoir commis des crimes contre l’humanité contre la minorité ouïghour. Volker Türk devra décider s’il enterre ou pas le document de 48 pages.
Siège éjectable
Il devra aussi trouver le ton juste face à la Russie, accusée de crimes de guerre en Ukraine. Après le mandat en demi-teinte de Michel Bachelet, les ONG pressent le nouveau Haut-commissaire de se montrer intraitable avec tous les États, puissants ou non.
Reste une réalité : le siège est un siège éjectable. Surtout pour ceux qui donnent de la voix. Depuis la création du poste en 1994, seul un Haut-commissaire a vu son mandat être renouvelé.