les Chiliens rejettent le projet de nouvelle Constitution



Publié le :

Les Chiliens ont rejeté massivement le projet de nouvelle Constitution ce dimanche lors d’un référendum auquel la participation a été obligatoire. À qui la faute ? Pour La Tercera, le coupable, c’est l’Assemblée constituante. Le journal rappelle qu’au début du processus, ses 154 membres jouissaient « d’une plus grande légitimité que toute autre institution chilienne », mais qu’ils ont « déçu la confiance que les Chiliens avaient placée en eux ». La Constituante, en se concentrant sur les droits des minorités, s’est « enfermée dans de multiples niches en oubliant qu’elle devait représenter la majorité ».

« Quel espoir au début, et quel fiasco à l’arrivée », s’exclame aussi El Mostrador. L’éditorialiste pointe également du doigt la campagne de désinformation très agressive menée par le camp conservateur. « La droite chilienne va devoir maintenant sortir du bois », prévient le quotidien. Car n’en déplaise aux conservateurs, la Constitution de Pinochet appartient définitivement au passé.

C’est de l’« éventuelle bonne volonté de cette opposition de droite que dépend désormais l’avenir du processus constitutionnel », se désole El Pais. Une très mauvaise nouvelle pour Gabriel Boric. « Et un coup d’autant plus dur que le jeune président de centre gauche avait conditionné les réformes structurelles que pourrait entreprendre son gouvernement à l’adoption de la nouvelle Constitution. Jusqu’au référendum, le gouvernement Boric ne disposait pas d’un programme précis. Après le vote, sa situation est encore plus précaire. » 

Cette claque a également été ressentie comme telle par d’autres dirigeants de gauche en Amérique latine. En témoigne cette réaction amère de Gustavo Petro : « Pinochet ressuscité », s’est exclamé sur Twitter le président colombien à l’annonce de la victoire du non au référendum au Chili. Et il poursuit dans un autre tweet : « Ce n’est que si les forces démocratiques et sociales s’unissent qu’il sera possible de laisser derrière nous un passé qui entache toute l’Amérique latine, et d’ouvrir les voies de la démocratie. »

Ces remarques de Gustavo Petro ont suscité une vague d’indignation, en Colombie, mais aussi au Chili. « Le président colombien offense l’immense majorité des Chiliens en critiquant notre décision souveraine de rejeter le projet de nouvelle Constitution », a répliqué un ancien ministre chilien des Affaires étrangères, cité par Semana. « Quand une option l’emporte avec 60%, un démocrate comprend que le peuple a clairement parlé », tranche aussi un ex-ministre chilien de la Justice.

Colombie : débat sur politique de la « paix totale » de Gustavo Petro

Un attentat qui a tué vendredi dernier sept policiers relance le débat sur la politique de la « paix totale » voulu par Gustavo Petro. Une patrouille de jeunes policiers a été victime d’une attaque à l’explosif, et a essuyé des tirs d’armes à feu dans une zone rurale du département d’Huila, une « région où régnait la paix depuis la signature des accords de paix de 2016 », souligne El Tiempo. « Tout porte à croire que les auteurs sont des dissidents des FARC ». Le quotidien s’interroge : « Peut-on négocier la paix en proposant des avantages judiciaires à des trafiquants de drogue qui dépendent de cartels internationaux et qui, par définition, ne se soucient guère de la violence en Colombie ? »

Pour l’éditorialiste d’El Espectador, la réponse semble claire : « Le massacre d’Huila rend la paix encore plus urgente. Il faut donc parier sur la paix, mais en même temps apporter des réponses immédiates à la sécurité sur l’ensemble du territoire national. C’est le défi auquel fait face le gouvernement. »

Argentine : police interpelle la compagne de l’assaillant de Cristina Kirchner

La police argentine a interpellé dimanche soir la compagne de celui qui a attaqué, jeudi dernier, la vice-présidente Cristina Kirchner. La jeune femme de 23 ans a été interpellée dans une gare de Buenos Aires et placée en garde à vue. Les jours suivant l’attentat, elle avait déclaré à la télévision de ne pas avoir vu son ami, le suspect Fernando Sabag Montiel, depuis deux jours.

Or, les caméras de vidéosurveillance l’auraient filmée en sa compagnie le jour de l’attaque, rapporte Pagina 12. De son côté, La Nacion titre : « La justice soupçonne l’assaillant de Cristina Kirchner de ne pas avoir seul. » Mais justement, écrit El Pais, « le doute s’installe par rapport à l’enquête judiciaire : l’arme utilisée par l’assaillant ne portait pas ses empreintes. Et sur le téléphone saisi chez Sabag Montiel, toutes les données ont été effacées. »

« Les revers de l’enquête donnent naissance à des théories de complot », regrette El Pais : « Des rumeurs selon lesquelles l’attentat était un coup monté visant à détourner l’attention des médias du procès pour corruption présumée mené contre la vice-présidente Kirchner, et aussi de la situation économique difficile que traverse le pays. »





Source link

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *