le streaming musical au cœur du salon des industries musicales



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Le premier salon des industries musicales d’Afrique francophone s’est tenu, en fin de semaine, à Abidjan. Pendant deux jours (jeudi et vendredi), les professionnels de la musique ont échangé et partagé leur expérience au sujet des plateformes de streaming musical et de leur impact sur ce secteur. L’occasion pour eux de faire un point sur l’apport de ce mode de consommation de la musique, qui attire surtout les jeunes.

Avec notre correspondante en Abidjan, Bineta Diagne

Lancée il y a moins de six mois en Côte d’Ivoire, la plateforme de streaming BoomPlay propose gratuitement près de 80 millions de titres allant du zouglou jusqu’au coupé décalé et le rap.

Paola Ndengue, directrice de BoomPlay en Côte d’Ivoire, constate un engouement auprès des jeunes hommes de 18 à 34 ans : « Notre approche, c’est vraiment de pousser à la fois sur les artistes les plus connus mais aussi et surtout d’être une espèce de lieu où on peut faire de la découverte d’artistes. Les numéros 1 pour l’instant sont VDA, un duo de zouglou. On peut parler aussi de Roseline Layo qui a été une de nos grandes, grandes stars cette année. Bien évidemment, le rap, encore une fois avec Didi B qui s’apprête à franchir les 10 millions de stream ».

Parmi les artistes propulsés par cette vitrine virtuelle, figure le rappeur ivoirien Suspect 95. Ce jeune en a bien conscience : la visibilité d’un artiste passe désormais par le numérique: « Ça me donne de l’exposition puisque que je n’ai plus à passer par les réseaux de distribution classiques où ce sont des complications pour faire arriver mon CD dans tel store ou encore dans tel pays. Là, maintenant, je dirai que c’est sur internet. »

Seulement le coût exorbitant des données mobiles en Afrique et l’accès relativement limité aux banques sont deux gros handicaps à la consommation de la musique en ligne, comme le constate l’artiste A’Salfo: « Tout le monde n’a pas une carte bleue. Or, c’est le moyen de paiement le plus pratique. Beaucoup de personnes ont envie d’aller télécharger mais peu sont ceux qui le peuvent ».

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À travers ce salon, artistes et producteurs s’informent sur leurs droits car, pour le moment, la majorité des artistes peinent à tirer des revenus corrects du streaming.



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