le patron de la Fed se dit déterminé à juguler l’inflation
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Jerome Powell, le patron de la Réserve fédérale américaine (Fed), s’est dit déterminé à combattre l’inflation, quitte à faire souffrir les entreprises et les ménages américains. Jerome Powell a affirmé vouloir « vigoureusement user de ses outils » pour ramener l’inflation à son objectif de 2%. La hausse des taux d’intérêts aux États-Unis va donc se poursuivre, ce qui aura des effets sur l’économie américaine, mais aussi sur l’économie mondiale, en raison du rôle du dollar et du poids de l’économie américaine.
Véritables oracles du XXIe siècle, les banquiers centraux sont d’ordinaire d’une prudence de Sioux et d’une pondération de notable. Mais quand la maison menace de brûler, ces qualités ne sont plus de mise. Dans une déclaration aussi franche que résolue, Jerome Powell, le patron de la Réserve fédérale, a clairement indiqué que la Banque centrale des États-Unis continuerait d’augmenter ses taux d’intérêts pour combattre le mal absolu, l’inflation.
Celle-ci a beau avoir quelque peu ralenti en juillet, une hirondelle ne fait pas le printemps, semble considérer le puissant patron des banquiers centraux, qui estime que cette baisse « nécessite d’être confirmée ». L’inflation aux États-Unis caracole à 8,5% en juillet. Et pour espérer la ramener sous la barre des 2%, Jerome Powell s’est dit prêt à « une autre forte hausse exceptionnelle » des taux d’intérêts, lors de la réunion du comité monétaire du 21 septembre. Les taux américains ont déjà augmenté de 2,5% depuis le début de l’année.
« Les entreprises et les ménages vont souffrir, a prévenu Jerome Powell, mais renoncer à la lutte contre l’inflation serait plus dommageable pour l’économie ». Revenir à la stabilité des prix « prendra du temps » et entraînera « une longue période de croissance plus faible » ainsi qu’ « un ralentissement du marché du travail », a-t-il dit, à quelques mois des élections de mi-mandat pour l’administration démocrate de Joe Biden. L’économie américaine s’attend désormais à connaitre cette année une récession.