Le pape François attendu à Bahreïn pour une visite de quatre jours



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Le souverain pontife participera notamment à un forum interconfessionnel mondial organisé sous le patronage du roi bahreïnien Hamad Ben Issa Al Khalifa et en présence du grand imam d’al-Azhar et d’autres dignitaires religieux. Cet événement a pour but de promouvoir la « coexistence humaine ».

Trois ans après avoir foulé pour la première fois le sol de la Péninsule arabique, le pape François retourne dans le Golfe. À 85 ans, le pape argentin doit participer à un forum interreligieux sur la paix et le dialogue entre Orient et Occident. Cette rencontre s’inscrit dans le sillage de la fameuse Déclaration sur la fraternité humaine signée avec le Grand Imam d’al-Azhar, Ahmed el-Tayeb, en 2019, rappelle notre correspondant à Rome, Hugues Lefèvre.

Si le dialogue islamo-chrétien sera à l’honneur durant ce voyage, le pape sera aussi attendu sur le thème des droits de l’homme. Car à l’annonce de ce déplacement dans le royaume sunnite, plusieurs ONG ont interpellé le pape pour qu’il réagisse aux discriminations subies par la communauté chiite, pourtant majoritaire. S’il lui sera difficile de critiquer formellement le régime, il n’est pas impossible que le pape y fasse allusion.

L’autre temps fort de ce voyage sera la visite de la toute nouvelle cathédrale Notre-Dame d’Arabie, où viennent même prier des catholiques d’Arabie saoudite, privés de lieu de culte. Là, le pape aura à cœur d’encourager la petite communauté chrétienne, 80 000 catholiques venus essentiellement d’Inde ou bien des Philippines.

À Bahreïn, la première visite officielle d’un souverain pontife dans le royaume est un événement attendu, rapporte notre correspondant régional, Nicolas Keraudren. Pour Manama, l’enjeu est d’amplifier son rayonnement international grâce à la tolérance religieuse. Un outil de « soft power » que la monarchie du Golfe utilise de plus en plus. En 2017, le roi de Bahreïn avait par exemple déjà publié une déclaration prônant la coexistence humaine.

Dans ce pays où l’islam est la religion d’État, l’article 22 de la Constitution garantit en effet les libertés de conscience et de culte. Plus de la moitié des 1,5 million d’habitants est par ailleurs d’origine étrangère.



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