le mouvement de contestation se poursuit face à une répression de plus en plus violente
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En Iran, le mouvement de contestation, commencé il y a deux mois avec la mort de Mahsa Amini, a pris de l’ampleur depuis mardi avec un niveau de violence de plus en plus élevé.
Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi
Ce jeudi, de nombreux magasins du centre de la capitale, mais aussi d’autres quartiers étaient fermés. Selon les vidéos partagées sur les réseaux sociaux, la situation était identique dans plusieurs dizaines de villes de province. L’intervention des forces anti-émeutes est de plus en plus violente. On a pu par exemple voir des policiers tirer des paintballs ou du gaz lacrymogène dans les stations de métro ou frapper les manifestants dans des rames de métro.
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Dans les villes de province, notamment les régions frontalières avec l’Irak, les régions à majorité kurdes, les forces de sécurité sont intervenues avec encore plus de violence, utilisant quelquefois des armes de guerre. Dans la ville d’Izeh, dans le sud-ouest de l’Iran, sept personnes ont été tuées par balles, notamment un garçon de 10 ans. Ce qui a provoqué une grande émotion à travers le pays et sur les réseaux sociaux. De nombreux internautes accusant le pouvoir d’être responsable alors que le gouvernement a accusé des groupes terroristes d’être à l’origine de ces morts.
Dans d’autres villes, comme dans la périphérie d’Ispahan, des miliciens islamistes et des membres des forces de sécurité ont été tués par balles. C’est un niveau de violence jamais atteint depuis le début du mouvement de contestation qui a débuté il y a deux mois après la mort de Mahsa Amini.
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