Le Japon face à une nouvelle vague de Covid-19 alors que les touristes étrangers affluent
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Au Japon, c’est désormais officiel, la huitième vague de Covid-19 a débuté, alors que depuis un mois, les touristes étrangers, provenant du monde entier, sont à nouveau les bienvenus dans l’archipel. Le problème est que beaucoup ne prétendent pas porter de masque. Or, les Japonais, eux, n’ont pas découvert leur visage depuis près de trois ans. Dans les quartiers touristiques, ce contraste provoque des tensions.
Avec notre correspondant à Tokyo, Bruno Duval
Selon des épidémiologistes, la huitième vague va être « terrifiante ». Pour autant, la plupart des touristes que l’on croise dans les rues du quartier de Shibuya ne portent pas de masque. Au grand dam des commerçants: « Malheureusement, la loi ne nous permet pas de refuser les clients non masqués. Résultat: on stresse à longueur de journée à l’idée d’être contaminé », explique cette commerçante.
Pour cet autre commerçant, le retour des touristes est une aubaine pour son magasin: « Le retour des étrangers, ça me sauve, financièrement, car je frisais la faillite à cause de ces frontières restées fermées aussi longtemps. Après, c’est clair qu’avec des touristes aussi imprudents, je mets ma santé en danger. Au quotidien, c’est compliqué à gérer. »
Sur les réseaux sociaux, les appels au départ des touristes se multiplient
Certains passants, en tout cas, n’apprécient pas l’oubli du masque, comme cette femme : « C’est de l’inconscience de ne pas porter de masque. Et c’est asocial ». Un autre passant ne comprend pas que les touristes puissent enfreindre les règles du pays tandis qu’une autre passante dit sans détour : « Qu’ils rentrent chez eux et qu’ils y restent. »
« Go home ! », (« rentrez chez vous » en anglais, ndlr), c’est aussi ce qu’on lit de plus en plus sur les réseaux sociaux, qui font le lien entre le retour des touristes et l’augmentation du nombre de cas de Covid-19 depuis le 11 octobre, le jour où l’archipel a rouvert ses frontières aux touristes étrangers. À l’époque, 27% des sondés s’y opposaient, ils sont désormais plus de 40%.
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