Le gouvernement français peut-il serrer la vis budgétaire?


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«Quoi qu’il en coûte» : l’expression lancée par Emmanuel Macron, le 12 mars 2020, en pleine épidémie de Covid avait fait grand bruit. Le président français s’engageait à sauver les entreprises et les salariés privés d’activité par le confinement : financement du chômage partiel, fermeture des commerces et arrêt de nombreux secteurs au prix de centaines de milliards d’euros. 240 milliards, selon le chiffre de Bercy. Un choix majeur, un choix social, mais aussi un choix budgétaire à moyen et long terme. La France est prête à s’endetter, misant sur le retour de la croissance. D’autres crises, liées notamment à la guerre en Ukraine, sont passées par là. Une crise énergétique, le poids de l’inflation. Et maintenant ? 

La fin de cette politique accommodante a été annoncée par le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire. C’est d’ailleurs une demande très claire des grandes institutions internationales comme le FMI qui, dans sa mission d’évaluation connue sous le nom d’article IV, place Paris devant ses responsabilités. « Il est justifié de commencer la consolidation budgétaire en 2023 ». 

C’est une sacrée problématique pour le gouvernement : comment assainir les finances, revenir sous le seuil des 3% du déficit public fixé par Bruxelles sans matraquer les ménages déjà plombés par les problèmes de pouvoir d’achat ? Comment permettre aux entreprises, y compris à celles qui doivent rembourser leurs prêts, de redresser la barre ? Est-ce que la France s’en sort mieux que ses voisins européens ? 

 

Nos invitées : 

Stéphanie Villers, conseillère économique pour le cabinet PWC en France et au Maghreb 

Clémentine Gallès, chef économiste à la Société Générale banque privée. 

Stéphanie Villers et Clémentine Gallès, invitées d'Eco d'ici Eco d'ailleurs avec Bruno Faure.
Stéphanie Villers et Clémentine Gallès, invitées d’Eco d’ici Eco d’ailleurs avec Bruno Faure. © RFI

Notre reportage : 

Le « quoi qu’il en coûte » a permis de maintenir en vie de nombreuses entreprises françaises, mais elles ne sont pas tirées d’affaire. Exemple avec un boulanger-pâtissier à Beauchamp dans le Val d’Oise à une heure de Paris. Nicolas Feldmann l’a rencontré. 

REPORTAGE BOULANGER PRIX DE L’ENERGIE

Notre entretien :

La France veut protéger son industrie, veut même la promouvoir, mais ce secteur souffre d’un handicap de taille : il est bien trop masculin. Trop peu de femmes deviennent ingénieures. Trop peu d’étudiantes intègrent les filières scientifiques et technologiques. Le nouveau ministre de l’Éducation Pap Ndiaye a décidé d’agir en remettant les mathématiques au programme obligatoire au lycée pour toutes et tous. 

Cette annonce est commentée par Amel Kefif, directrice générale de l’association Elles bougent, qui veut encourager les jeunes filles à accéder à ces métiers scientifiques jusque-là trop masculins. 

Amel Kefif.
Amel Kefif. © Association «Elles bougent»

ENTRETIEN AVEC AMEL KEFIF

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