le gouvernement fédéral affirme que l’aide humanitaire «afflue», les Tigréens démentent



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En Éthiopie, la question du retour de l’aide humanitaire dans le Tigré suscite la polémique. Dans un tweet, le gouvernement d’Addis Abeba a affirmé vendredi 11 novembre que l’aide humanitaire « afflue comme jamais » au Tigré, ce que le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) dément. Le tout, en pleine négociation à Nairobi entre les chefs militaires des deux camps pour la mise en œuvre de l’accord de Pretoria, qui prévoit la « cessation des hostilités ».

Avec notre correspondante à Nairobi, Florence Morice

Un tweet signé Redwan Hussein, le conseiller à la Sécurité nationale du Premier ministre éthiopien, a semé le trouble : il y affirme que « l’aide humanitaire afflue comme jamais auparavant » dans le Tigré, « y compris dans les zones » qui ne sont pas sous le contrôle de l’armée fédérale. Selon lui, celle-ci aurait la main sur 70 % de la province.


Démenti immédiat et catégorique des autorités du Tigré : ces affirmations « ne s’appuient sur aucune réalité », affirme en réponse Getachew Reda, leur porte-parole.

Il est très difficile de connaitre avec certitude la situation au Tigré, toujours privé de télécommunications. Des sources humanitaires affirment cependant que les axes de ravitaillement sont toujours coupés.

Quoiqu’il en soit, ces déclarations contradictoires brisent le relatif unanimisme qui était de mise depuis la signature de l’accord de Pretoria. Depuis lundi, les chefs militaires des deux camps discutent à Nairobi de la mise en œuvre de cet accord, notamment sur les questions de désarmement et d’acheminement de l’aide. Prévues pour trois jours, ces discussions à huis clos ont été prolongées.

Certains observateurs croient reconnaitre dans le tweet de Redwan Hussein une réponse à tweet publié peu avant par le bureau Afrique du département d’État américain appelant à « des mesures urgentes afin que soit respecté et mis en œuvre l’accord » de Pretoria.

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