Le FMI réduit ses prévisions de croissance pour la Chine en 2023
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L’économie mondiale est-elle au bord de la récession ? C’est en tout cas ce que croit le Fonds Monétaire International qui anticipe une année à très faible croissance. En cause : la guerre en Ukraine, une forte inflation et un ralentissement du PIB chinois. Le FMI révise en effet à la baisse ses prévisions de croissance pour la Chine en 2023.
Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde
Voilà une annonce dont ce serait bien passé le Parti communiste chinois à la veille de son 20ᵉ Congrès. « La croissance en Chine s’est considérablement affaiblie depuis début 2022 », note l’institution monétaire internationale qui pointe la politique sanitaire chinoise et les confinements à répétition, dont celui de Shanghai au printemps dernier.
Autre feu rouge vif : celui de la crise immobilière, un secteur longtemps moteur de la croissance et principale source de financement pour les gouvernements locaux en Chine. Les chantiers en jachère des promoteurs en faillites, les squelettes de béton, les tours d’habitations ou de bureaux non terminées dans tout le pays sont devenus les symboles d’une économie qui freine.
À cela s’ajoute la guerre commerciale avec les États-Unis et la volonté de Washington de découpler, autrement dit de supprimer les liens entre les entreprises américaines travaillant sur des technologies qualifiées de stratégiques et les entreprises chinoises. Un contexte qui n’aide pas à relancer la consommation intérieure.
Le FMI maintient à 3,2 % sa prévision de croissance pour la Chine cette année -le taux le plus bas en quatre décennies, bien en dessous des 5,5% de l’objectif officiel-, et revoit à la baisse ses prévisions pour l’année prochaine (4,4 à 4,6 %). Un pronostic inquiet envoyé aux futurs dirigeants chinois réunis à Pékin dimanche prochain pour qu’ils changent de braquet. Car, si l’économie chinoise s’enrhume, les chaînes d’approvisionnement mondiales risques de se gripper.
