le FMI met 3 milliards de dollars dans la caisse



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Le Fonds monétaire international octroie à l’Egypte un prêt de trois milliards de dollars sur les quatre années à venir. Un prêt destiné à rétablir la stabilité des finances publiques égyptiennes et à lutter contre une inflation galopante. En échange de ce programme, les autorités égyptiennes ont laissé la livre se dévaluer de seize pour cent.

Freiner les importations, rétablir l’équilibre de la balance des paiements, stabiliser la monnaie, voilà ce qu’attend le FMI des autorités égyptiennes en échange de son soutien financier.

La recette est classique, elle n’en est pas moins douloureuse pour les consommateurs. Avec la dévaluation, ils voient les prix des produits importés se renchérir et leur portefeuille, déjà grevé par quinze pour cent d’inflation, se vider un peu plus.

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Pourtant Le Caire n’avait pas d’autre choix. L’Égypte subit depuis le début de l’année une série de chocs extérieurs. La guerre en Ukraine a fait bondir la facture céréalière et la hausse des taux d’intérêts américains a aspiré les capitaux placés dans le pays. Le 21 mars dernier, la livre avait perdu en un jour 17% de sa valeur. Avec cette nouvelle dévaluation, elle a plongé en sept mois de 47%, passant de 15,6 à 23 livres pour un dollar à la clôture jeudi.

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Le Caire peut cependant se féliciter d’avoir convaincu ses partenaires de lui prêter main forte. Car en plus des trois milliards du FMI s’ajoute un autre milliard d’un fond de développement de l’institution, et surtout cinq milliards octroyés par diverses organisations internationales. L’Egypte fait partie, selon l’agence de notation Moody’s, des cinq pays du monde les plus à risque de ne pas pouvoir rembourser leur dette extérieure, actuellement de plus de 150 milliards d’euros. 

Malgré cette situation financière compliquée, l’économie égyptienne fait preuve de résilience. L’industrie et les nouvelles technologies notamment se portent bien. Et parmi les grandes économies africaines, l’Egypte sera d’ailleurs cette année celle qui croîtra le plus, selon les économistes.

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(avec AFP)



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