Le défi des assureurs face au changement climatique en Afrique



Publié le :

Aujourd’hui en Afrique le taux de pénétration des assurances est estimé à 3% seulement. Et parmi les facteurs de risques de plus en plus importants : les conséquences du changement climatique. Comment les sociétés d’assurances appréhendent le phénomène et quelles solutions proposent-elles ?

« Des évènements climatiques de plus en plus extrêmes qui auraient doublé le montant des dommages ces dix dernières années », souligne Ayouba Seydou. Il est le directeur groupe pour Olea Insurance Solutions Africa, un courtier panafricain. « Le plus grand risque en fait aujourd’hui, c’est le risque climatique. On voit surtout de plus en plus de catastrophes, dite naturelles : inondations, sécheresses, des phénomènes de plus en plus fréquents. Le changement climatique impacte les agriculteurs, mais pas seulement. Il est urgent de trouver une solution. »

Pour des milllions de paysans frappés de plus en plus durement par les effets du changement climatique, l’assurance est indispensable, mais peu de produits assurantiels sont aujourd’hui adaptés à ce type de public. « On a effectivement toute la problématique de dimensionner correctement les produits par rapport au pouvoir d’achat, explique Emmanuel Brulé, le directeur général de Sanlam Pan-african Insurance, le premier assureur panafricain. Beaucoup de groupes industriels ou grandes entreprises sont assurés sur l’ensemble de leurs besoins. Et pour les particuliers ou les petits auto-entrepreneurs, on voit l’émergence progressive des solutions pour ce qu’on appelle la micro-assurance. Et là, l’assurance a encore un travail à faire. Pour trouver des produits très simples et peu chers. »

« Contribuer via l’innovation, la distribution »

Parmi les pistes explorées, l’assurance via le mobile money : « On essaie de contribuer via l’innovation, la distribution. On a fait un partenariat stratégique avec MTN qui devrait nous aider à toucher plus facilement toutes les populations qui n’ont pas encore ce type de protection. »

Dans ce secteur, certaines régions sont plus avancées. « Les pays de l’Afrique de l’Est et du Sud sont beaucoup plus développés dans ce type de solutions parce qu’ils ont des coopératives avec des systèmes de couverture assurance qui sont ou subventionnés par le gouvernement avec des primes d’assurances pas très chères », affirme Ayouba Seydou.

Au-delà de la couverture d’une exploitation, les assurances peuvent permettre le remboursement en cas de mauvaise récolte des intrants, engrais, semences.



Source link

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *