Lancement d’un programme de résidences aux États-Unis pour des artistes africains



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La Villa Albertine, une résidence d’artistes des services culturels français sur le modèle de la Villa Médicis en Italie, a été créé aux États-Unis en 2021. Son centre est basé à New York, mais les résidences peuvent être organisées dans dix villes américaines en tout. Un programme de résidences africain vient tout juste d’être lancé avec cinq artistes du continent sélectionnés pour venir passer deux mois aux États-Unis.

Avec notre correspondante à New York, Carrie Nooten

Ils sont cinq, reconnus pour leur travail sur le continent africain, à partir en exploration sur le territoire américain. La conservatrice aux origines éthiopiennes Missla Libsekal, le chorégraphe sud-africain Jay Pather, la productrice nigériane Judith Okonkwo, l’astrophysicienne sénégalaise-togolaise et française Caroline Gueye  et la réalisatrice marocaine Bahia Bencheikh el-Fegoun.

Lors d’une de ses sorties, la mission Apollo 13 était en danger, et les astronautes s’en étaient sortis en étant particulièrement créatifs. C’est une petite histoire qui a fasciné l’artiste-astrophysicienne Caroline Gueye, et lui a donné envie de voir plus loin : « Dans le recrutement des astronautes, je me suis rendu qu’il n’y avait rien sur la créativité. Or, on va envoyer plus tard des astronautes sur la planète Mars. C’est un voyage long et psychologiquement, c’est très difficile. Est-ce qu’il n’y aurait pas un aspect créativité à créer chez les astronautes, en fait ? C’est la question que je me pose. »

Deux mois durant, la jeune femme va accéder à deux labos de neuroscience au Texas… et surtout, à la Nasa. Son but est de trancher sur l’utilité d’un programme créatif à intégrer à la formation des astronautes.

Des sorcières à Wall Street

Bahia Bencheikh el-Fegoun n’a pas pris sa caméra. La réalisatrice marocaine vient pour mener une enquête : retrouver des femmes, des « sorcières » qui auraient jeté un sort à Wall Street dans les années 1960. Et apprécie de bénéficier de cette résidence un peu décalée : « C’est la première à laquelle je participe. C’est un immense confort et une très belle opportunité pour pouvoir faire au mieux, travailler au mieux et se consacrer pleinement à cette recherche-là. »

Dix autres artistes africains seront invités d’ici à 2025. C’est la Sénégalaise N’Goné Fall, commissaire de l’exposition Africa 2020, qui a été chargée de structurer la première édition de cette résidence :

N’Goné Fall: «C’est vraiment une résidence de recherche»

►À écouter aussi : 7 Milliards de Voisins – N’Goné Fall, portrait d’une architecte à la tête de la saison Africa 2020



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