la production de cocaïne atteint des sommets
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Premier producteur mondial de cocaïne, la Colombie produit plus de poudre blanche que que jamais. Selon Un rapport de l’ONU publié jeudi 20 octobre, 204 000 hectares de champ de coca – l’arbuste dont on tire la cocaïne – ont été repérés fin 2021, soit une hausse de 43% en un an. Que peut faire faire le président de gauche Gustavo Petro, au pouvoir depuis deux mois ?
La Colombie, le plus grand producteur mondial, devant le Pérou et la Bolivie, a produit en 2021 quelque 1400 tonnes de chlorhydrate de cocaïne. Un record absolu, signale notre correspondante à Bogota, Marie-Eve Detoeuf. C’est le plus haut niveau jamais enregistré par l’Office des Nations Unies contre la drogue et la criminalité (ONUDC) depuis qu’elle a commencé le suivi de la production de coca en 2001. Cette progression spectaculaire s’inscrit dans une tendance de longue durée. La production de cocaïne n’a jamais cessé d’augmenter malgré les millions de dollars engagés par Bogota avec l’aide des Américains dans la lutte contre la drogue.
L’accord de paix signé en 2016 avec la guérilla des FARC prévoyait un plan ambitieux de substitution des cultures illicites et d’aides publiques au monde rural. Mais l’Etat colombien n’a pas tenu ses promesses. Les régions qui étaient tenues par les FARC sont passé sous le contrôle des milices mafieuses qui mettent la pression sur les paysans. Les routes du trafic se sont diversifiées. Pandémie aidant, la demande a explosé.
Gustavo Petro le dit et le répète: la guerre contre la drogue est un échec. Le nouveau président veut remettre à plat toute la politique antidrogue. Il promet une réforme rurale pour stimuler la production alimentaire et des avantages économiques pour ceux qui abandonnent les cultures illicites et appelle les trafiquants de drogue à se rendre, tout en leur promettant des contreparties, notamment de ne pas les extrader vers les États-Unis. Des propos réitérés en septembre à l’Assemblée générale des Nations unies. Mais il a besoin pour ce faire de Washington d’autant que les Etats-Unis sont le principal récepteur de la drogue et que la hausse du dollar fait évidemment le bonheur des narcotrafiquants.
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Le soutien affiché d’Antony Blinken
« Nous soutenons fermement l’approche holistique prise par l’administration Petro, a déclaré le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken lors d’une visite début octobre à Bogota dans le cadre d’une tournée en Amérique latine. Les deux pays ont « de nombreux points de convergence… Nous sommes sur la même longueur d’onde tant en ce qui concerne le maintien de l’ordre qu’en ce qui concerne cette approche plus globale. »
(et avec AFP)