la police interdit de nouveau deux processions catholiques dans les rues de Managua
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Nouveau coup dur contre l’Église catholique du Nicaragua : la police a interdit deux processions populaires qui devaient se tenir à la fin du mois de septembre dans une ville proche de la capitale Managua. Officiellement, les autorités justifient leur décision en invoquant des raisons de « sécurité publique ».
C’est l’archidiocèse de la capitale Managua qui a annoncé ce week-end dans un communiqué l’interdiction des deux processions. Celle, prévue le 30 septembre à l’occasion de la fête de Saint Jérôme, est l’un des évènements religieux les plus populaires dans le pays.
Le mois dernier, les autorités avaient déjà refusé l’autorisation pour une procession à Managua. Preuve que les relations entre l’Église catholique et le président Daniel Ortega sont très tendues.
Le conflit dure depuis 2018. Des milliers de manifestants étaient alors descendus dans la rue pour dénoncer la politique autoritaire du gouvernement. À l’époque, les opposants avaient trouvé refuge dans des églises. Depuis, le gouvernement sandiniste accuse le clergé de complicité avec les manifestants qui, selon Daniel Ortega, sont tous manipulés par les États-Unis dans le but d’orchestrer un coup d’État.
Ces dernières semaines, le président a renforcé sa pression sur l’Église. En août dernier, l’évêque de Matagalpa, connu pour ses critiques à l’égard du président Ortega, a été arrêté puis assigné à résidence.
La situation préoccupe le Vatican. Il y a quelques jours, le pape François a reconnu qu’il y avait « des problèmes ». Malgré les tensions, le Saint-Siège dit être en « dialogue » avec les autorités de Nicaragua.