la famille de Mahsa Amini rejette le rapport médical officiel sur sa mort



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En Iran, cela fait plus d’un mois qu’ont éclaté des manifestations de colère, à la suite de la mort de Mahsa Amini, cette jeune femme décédée le 16 septembre, après avoir été arrêtée par la police des mœurs. Jeudi 20 octobre, sa famille a rejeté le rapport médical officiel établi après la mort de Mahsa Amini. 

Les proches de Mahsa Amini, morte le 16 septembre dernier, affirment que la jeune femme a été frappée au moment de son arrestation. Quelques semaines plus tard, alors que le drame avait déjà déclenché des manifestations dans tout le pays, un rapport de l’organisation médico-légal iranienne, en date du 7 octobre, a conclu que la victime n’avait pas succombé à des coups portés à la tête ou à des organes vitaux, mais que sa mort était liée à une intervention chirurgicale sur une tumeur cérébrale alors que Mahsa Amini était âgée de 8 ans.

C’est cette version que les parents de la victime rejettent. Les avocats de la famille ont appelé « au réexamen de la cause du décès » et demandé à cette fin à la justice de « choisir cinq spécialistes (notamment neurochirurgien et cardiologue) sur une liste de dix médecins retenus par les parents de Mahsa Amini ».

La défense doit pouvoir « obtenir des clarifications sur la façon dont l’enquête a été menée et sur le rôle de la personne ou des personnes impliquées dans l’arrestation de Mahsa et son transfert vers le siège de police des mœurs, pour être en mesure de défendre les droits des parents et […] lever les incertitudes sur la cause de la mort », a indiqué Maître Nikbakht, l’un des avocats des parents de Mahsa Amini.

Mahsa Amini était « en parfaite santé »

Le 19 septembre, Amjad Amini, le père de la jeune femme, avait assuré à l’agence Fars que sa fille était « en parfaite santé ». Et fin septembre, Maître Nikbakht, avait indiqué que la famille Amini avait porté plainte contre les policiers qui avaient arrêté la jeune fille. À la justice iranienne donc de se prononcer alors que la mort de Mahsa Amini a déclenché une période de troubles et de violences.

Selon Amnesty International, au moins 23 enfants ont été tués dans la répression des manifestations. Ce jeudi, un syndicat d’enseignants iraniens rapporte le cas d’une adolescente de 15 ans, Asra Panahi, battue à mort par des policiers en civil dans l’enceinte même de son école, dans le nord-ouest du pays. Le syndicat appelle les autorités iraniennes à cesser de tuer des manifestants innocents alors que des centaines d’autres manifestants, dont des femmes, ont dans le même temps été arrêtées.

► À écouter : Iran: la révolte des femmes

(Et avec AFP)



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