la colère contre le Premier ministre gagne les Gonaïves



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« Trop tard, et trop peu, des tentatives de solutions de saupoudrage ne passeront plus. » La colère a gagné les rues des Gonaïves, en Haïti. Des milliers de personnes ont marché vendredi 2 septembre pour dénoncer la cherté de la vie ou encore l’insécurité. Elles appellent également au départ d’Ariel Henry, le Premier ministre. À la tête du cortège, l’ancien sénateur de l’Artibonite, Youry Latortue.

Avec notre correspondant aux Gonaïves, Ronel Paul

En sueur, l’ancien sénateur Youry Latortue est escorté par une foule de manifestants munis de branches d’arbre et en colère contre le Premier ministre Ariel Henry. Essoufflé, il lance ces quelques mots : « Nous le disons, tant qu’Ariel Henry reste au pouvoir, on n’abandonnera pas, tant que le prix du carburant ne baissera pas, on n’abandonnera pas, tant que le dollar américain continuera de grimper, on restera dans la rue. Le mouvement populaire ne donne peut-être pas de résultats du jour au lendemain, mais le peuple gagne toujours à la fin. »

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Lors d’un précédent mouvement de protestation à Cap-Haïtien le 22 août dernier, l’ancien sénateur Moïse Jean-Charles avait lui appelé à incendier les banques commerciales si de son côté le dollar américain ne baissait pas en dessous de la barre des cent gourdes.

Préserver les biens et les institutions 

Aujourd’hui, le signataire du protocole d’entente nationale appelle, lui, ses partisans à préserver les biens et les institutions du pays : « On ne brisera pas, on ne brûlera pas, parce que le pays nous appartient. Pour changer ce pays, il faut renforcer ce que nous avons, mais on ne laissera personne agir comme bon lui semble. Nous, aux Gonaïves, on regarde toujours les gens droit dans les yeux, on ne baisse jamais la tête, on regardera Ariel Henry dans les yeux pour lui dire : “Il faut que tu partes”. »

Mais sans citer de noms, Youri Latortue en profite pour dénoncer certains politiciens qui, selon ses termes, sont à la fois dans le gouvernement et dans l’opposition. Pour le sénateur de l’Artibonite, ces politiciens veulent à tout prix affaiblir les mouvements populaires.

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