Haïti, la mainmise des gangs et l’impasse politique



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Les gangs ont une nouvelle fois fait la démonstration de leur toute-puissance en s’en prenant aux institutions et aux sites stratégiques de la capitale, ces deux derniers jours. Face à un gouvernement désemparé et à une médiation américaine au point mort, les groupes armés vont même jusqu’à poser leurs conditions à des négociations politiques.

En seulement 48h, les groupes armés ont attaqué un poste de police dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, emportant des armes et un véhicule blindé, et ils ont siphonné du carburant dans le plus grand terminal pétrolier du pays, le terminal de Varreux bloqué par un gang depuis des semaines. Ils se sont également dits prêts à négocier avec les autorités « en échange d’amnisties, en échange du retrait de tous les avis de recherche et aussi ils veulent intégrer le prochain gouvernement », rapporte Frantz Duval, rédacteur en chef du quotidien Le Nouvelliste. Le tout alors que, toujours selon Frantz Duval du Nouvelliste, la médiation des États-Unis piétine : « cela fait plus de quinze mois qu’un émissaire américain fait le va-et-vient en Haïti et rencontre les membres du gouvernement, de l’opposition et du secteur privé, mais séparément. Quinze mois qu’il y a des rencontres, que des photos sont prises mais il n’y a jamais de réunion avec tous les Haïtiens en même temps. »

Haïti également menacé par une grave crise humanitaire

L’insécurité alimentaire bat des records, elle touche près de la moitié de la population du pays et les Nations unies préviennent que 19 000 personnes se trouvent actuellement dans une situation de niveau 5, c’est-à-dire de « catastrophe ». C’est la catégorie la plus élevée et c’est la première fois qu’elle est décrétée sur le continent américain. Jean-Marie Bauer, directeur du Programme alimentaire mondial pour Haïti, explique que toutes vivent à Cité soleil, dans la banlieue de Port-au-Prince et blâme l’inflation, « la pire depuis 20 ans. »

Donald Trump convoqué devant la commission d’enquête parlementaire sur l’attaque du Capitole

L’ancien président américain est appelé à comparaître devant la commission d’enquête parlementaire sur les événements du 6 janvier 2021, les élus l’ont décidé à l’unanimité hier. « Un baroud d’honneur » selon le journal canadien Le Devoir, qui ajoute : « la tonalité du débat politique ne changera pas d’un iota. Une majorité d’électeurs républicains, enfermés dans le mensonge de “l’élection volée”, boivent les sottises que Trump et ses loyalistes disséminent encore dans l’espace public tel un poison fielleux. » Même opinion du côté du New-York Times pour qui une audition de l’ancien président ne fera pas changer d’avis les soutiens de Donald Trump.

À la Une du journal de la 1ère 

Les personnels soignants non-vaccinés ont opposé une fin de non-recevoir aux propositions du gouvernement.



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