États-Unis: «Le George Floyd Act n’aurait pas permis d’éviter la mort de Tyre Nichols»



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Les funérailles de l’Afro-Américain Tyre Nichols, dont le passage à tabac mortel par des policiers noirs a choqué les États-Unis, se tiennent ce mercredi 1er février 2023 dans la ville de Memphis, en présence de la vice-présidente Kamala Harris.

La cérémonie promet d’être politique et militante. C’est le révérend Al Sharpton, figure de la lutte pour les droits civiques qui prononcera l’oraison funèbre de Tyre Nichols. L’avocat de la famille de Tyre Nichols, Ben Crump, devrait lancer «un appel à agir» contre les violences policières. Le passage à tabac de ce jeune Afro-Américain, mort trois jours plus tard, par 5 policiers début janvier 2023 a ravivé de nouveau les plaies d’une communauté, et d’un pays qui ne parvient pas à endiguer les violences policières. Selon l’ONG Mapping Police Violence, près de 1 200 personnes en ont été victimes en 2022 aux États-Unis. «Le racisme systémique existe au sein de toute la société américaine, la police est un des mécanismes de manifestation de ce racisme», explique notre invitée, Charlotte Recoquillon, chercheuse associée à l’Institut français de Géopolitique et spécialiste des États-Unis. Consciente du problème, la police de Memphis avait œuvré pour endiguer le phénomène, mais «les réformes proposées sont d’ordre pro-police : mieux équiper, donner plus de ressources… ce sont des mesures qui ont pour effet de punir et de rendre justice après les violences et non pas désamorcer en amont la production des violences», selon la spécialiste qui estime que même si Joe Biden avait réussi à faire passer le «George Floyd Act» au Sénat, «il n’aurait pas permis d’éviter la mort de Tyre Nichols». Pour Charlotte Recoquillon, pour faire baisser les violences policières, «il faudrait réduire les moyens de la police et rediriger les budgets colossaux sur des services sociaux, de santé, d’éducation, de prévention, et des programmes de lutte contre la pauvreté».

Premières comparutions en Floride dans le dossier de l’assassinat de Jovenel Moïse

Pour la première fois, depuis l’assassinat du président haïtien Jovenel Moise en juillet 2021, trois Américano-Haïtiens et un Colombien comparaîtront, ce 1er février 2023, devant un juge fédéral. Il s’agit de James Solages, Joseph Vincent, Christian Emmanuel Sanon et German Rivera Garcia. Tous quatre étaient détenus dans la principale prison en Haïti, le pénitentiaire national, avant d’être extradés hier (31 janvier 2023) en Floride. Ces hommes sont accusés par les autorités américaines de conspiration en rapport avec l’assassinat de Jovenel Moïse. Cela fait désormais sept personnes qui se trouvent derrière les barreaux aux États-Unis en lien avec l’assassinat du président haïtien.

 

Salvador: le président Bukele dévoile une méga-prison pour gangsters

Le président du Salvador Nayib Bukele a présenté, mardi 31 janvier 2023, la «plus grande prison d’Amérique» destinée à enfermer 40.000 gangsters présumés, dans la lignée de sa politique de «guerre» contre le crime. Le dirigeant n’a pas précisé la date des premiers transferts de prisonniers, alors que près de 63.000 membres de gangs présumés sont détenus par les autorités salvadoriennes. Il est prévu que les futurs détenus de ce «Centre de confinement du terrorisme» y soient obligés de travailler, a expliqué le vice-ministre de la Justice et de la Sécurité publique, Osiris Luna. Construit dans une zone rurale isolée proche de Tecoluca, à 74 kilomètres au sud-est de la capitale San Salvador, ce gigantesque centre pénitencier s’étend sur 166 hectares. Il sera surveillé jour et nuit par 600 soldats et 250 policiers.

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En Guadeloupe, les planteurs de canne à sucre veulent également être rémunérés pour l’alcool et l’électricité issus de leur production.

 



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