En Iran, le pouvoir tente de reprendre la main



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Près de quatre semaines après le début des manifestations, le président iranien Ebrahim Raïssi, qui a appelé la famille d’un membre des forces de l’ordre tué, a affirmé que le pouvoir va agir contre ceux « qui ont commis des crimes en tuant les membres des forces de l’ordre et complotent contre le pays ».

Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi

Cette déclaration a été faite alors que le chef de la Justice a affirmé que le pouvoir était ouvert au dialogue avec les protestataires, mais pas question d’accepter des troubles.

Selon le gouvernement, 24 membres des forces de sécurité ont été tués lors de ces manifestations, dont certains par balles. À Sanandaj, chef-lieu de la province du Kurdistan, la police a réprimé violemment les manifestants dimanche 9 octobre. Sur les vidéos publiées sur les réseaux sociaux, on entend des tirs nourris d’armes automatiques. Le ministre de l’Intérieur a accusé des groupes armés kurdes d’avoir voulu provoquer des troubles dans la ville. Au moins cinq personnes ont été tuées dans la cité.

Dans le même temps, le pouvoir a affirmé que quelque 1 700 manifestants arrêtés ces dernières semaines ont été libérés, mais on ne connaît pas le nombre exact des arrestations.

Alors que des manifestations sporadiques ont toujours lieu dans certaines universités et lycées à Téhéran et en province, de petits mouvements de grève ont été signés sur deux sites de l’industrie énergétique. Mais globalement, le pouvoir semble avoir réussi à limiter le mouvement de contestation. Mais une nouvelle journée de manifestation est annoncée pour lundi prochain 17 octobre.

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