Élections de mi-mandat aux États-Unis, Jour J


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C’est le jour J aux États-Unis. Les électeurs américains votent ce mardi pour les élections de mi-mandat. Il s’agit de renouveler l’ensemble de la Chambre des représentants et un tiers du Sénat ainsi que de désigner des élus locaux. 

Les premiers bureaux de vote ont ouvert à 06H00 locale sur la côte Est (11H00 TU), en ce premier mardi suivant le premier lundi de novembre, selon la tradition pour les élections nationales aux États-Unis. Des élections de mi-mandat qui se caractérisent par des duels serrés et comme étant les plus chères de l’histoire des États-Unis.

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Mais plus de 42 millions d’Américains ont déjà voté par anticipation, rapporte notre correspondant à Washington, Guillaume Naudin. Soit par la poste, soit en déposant directement leur bulletin dans des boîtes prévues à cet effet ou dans des bureaux de vote ouvert depuis plusieurs jours en fonction des États. C’est devenu une habitude et c’est aussi un objet de contestation. Dans trois États au moins, dont des États-clés, des recours ont été déposés par le parti républicain pour demander que certains de ces bulletins ne soient pas comptabilisés. Le vote par correspondance a en effet la réputation de favoriser les démocrates.

Elections de mi-mandat aux Etats-Unis : le vote anticipé a commencé en amont du jour J du scrutin, le 8 novembre, comme sur cette photo prise à Atlanta, en Géorgie, le 4 novembre.
Elections de mi-mandat aux Etats-Unis : le vote anticipé a commencé en amont du jour J du scrutin, le 8 novembre, comme sur cette photo prise à Atlanta, en Géorgie, le 4 novembre. REUTERS – BOB STRONG

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Certains républicains, qui affirment toujours que l’élection présidentielle de 2020 a été truquée, ont annoncé qu’ils ne reconnaîtront pas résultats s’ils ne leur sont pas favorables. C’est le cas de Kari Lake, ancienne journaliste de Fox News pendant deux décennies, et porte-parole des anti-vax, des anti-masques, des anti-avortement. Elle se présente comme la « Trump en jupette » espère devenir gouverneure, rapporte notre envoyé spécial à Phoenix, Thomas Harms. Elle conteste toujours les élections de 2020, et ne dit pas si elle va accepter les résultats de cette élection de mi-mandat.

Élections de mi-mandat aux États-Unis: les candidats Républicains anti-Trump, une espèce menacée

Il était risqué de prendre position contre Donald Trump lors de ces élections de mi-mandat pour les élus républicains. Figure anti-Trump, Liz Cheney a été balayée dès la primaire de son parti dans le Wyoming. Fille de l’ancien vice-président, Dick Cheney, Liz Cheney, qui fait partie de l’aile droite des Républicains, favorable à l’industrie des énergies fossiles du Wyoming, pro-armes et anti-avortement. Elle a soutenu les politiques de Donald Trump, jusqu’à l’assaut du Capitole du 6 janvier 2020, et a pointé du doigt ses collègues soutenant la thèse de l’élection présidentielle volée.

Sur 10 élus républicains à la Chambre des représentants ayant voté la destitution de Donald Trump à la suite de cet assaut, seuls deux ont remporté la primaire de leur parti, David Valadao et Dan Newhouse. En Californie, dans le district de Central Valley, David Valadao a fait face durant cette primaire à deux opposants de son propre parti, dont un pro-Trump, rapporte le New York Times. Les démocrates semblent en position favorable pour remporter ce district. Plus au nord, à la frontière avec le Canada, dans le 4e district du Congrès de l’État de Washington, Dan Newhouse, affrontera le démocrate Doug White.

Parmi les dix élus républicains qui s’étaient prononcés pour la destitution de Donald Trump suite à l’assaut sur le Capitole, quatre avaient annoncé qu’ils quittaient le Congrès, constate le Washington Post.
 

Rappelons qu’en général, les élections de mi-mandat sont défavorables au président en place. Après un rebond estival à la suite de l’annulation du droit constitutionnel à l’avortement, les démocrates semblent avoir le vent de face. Les républicains ont manifestement réussi à installer leurs thèmes de campagne comme l’inflation et la criminalité. La dynamique semble leur être favorable. Dans quelles proportions, c’est ce que décident les électeurs ce mardi.

La pire inflation depuis 40 ans aux Etats-Unis

Joe Biden est arrivé à la Maison-Blanche avec une ambition, « reconstruire la classe moyenne » si emblématique des Etats Unis. Les plans de relance lancé suite à la pandémie, ont permis à l’économie de redémarrer très vite, ce qui a bénéficié aux bas salaires. Mais l’inflation a rapidement freiné cet élan. L’inflation et ses conséquences parfois dramatiques sur le portefeuille des ménages. Ainsi, les prix des denrées alimentaires ont augmenté de 13,5 % en un an. 

Joe Biden se retrouve donc aujourd’hui en difficulté pour défendre son bilan économique, dont il n’a pourtant pas à rougir. Le marché du travail reste par exemple au beau fixe, avec un taux de chômage de 3,7% et 10 millions de postes créés depuis son entrée à la Maison Blanche. Le président américain a aussi réussi à faire passer au Congrès le Chips Act qui va financer plusieurs giga-usines de semi-conducteurs aux Etats-Unis, à coup de crédits d’impôt. Et malgré la hausse des taux d’intérêt qui fait craindre une récession, l’économie américaine a retrouvé la croissance au troisième trimestre.
 

Rappelons aussi que des référendums sur le droit à l’avortement sont également organisés dans quatre États : la Californie, le Vermont, le Kentucky et le Michigan.

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