Élections de mi-mandat aux Etats-Unis, à la veille du choix
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Aux États-Unis, à la veille des élections de mi-mandat, certains journaux prennent position, et de manière parfois très précise : depuis vendredi, le Miami Herald donne, dans un éditorial, ses choix pour chacun des 30 votes prévus mardi en Floride, de l’élection du gouverneur au référendum sur un amendement de la Constitution locale. Le Boston Globe n’est lui pas entré dans tous ces détails, mais il est on ne peut plus clair dans son éditorial : « le Parti républicain ne mérite pas de contrôler le Congrès », parce que « la majorité des républicains en lice contestent ou refusent les résultats de la présidentielle de 2020 ; et la plupart d’entre eux sont aujourd’hui en position de l’emporter. (…) S’ils ne l’emportent pas, il y a de fortes chances qu’ils mettent les résultats en doute ou affirment que les élections de mi-mandat ont été volées ».
Du coup, estime le New York Times, « les élections de 2022 sont l’occasion pour chaque Américain de jouer son rôle pour défendre l’intégrité des élections ». D’autant que le Washington Post a compté : ils sont presque 300 candidats à des postes importants à refuser les résultats de 2020. Une des raisons, explique le journal, c’est que « dans certains cas, les démocrates ont aidé les extrémistes républicains à remporter les primaires, calculant avec cynisme qu’ils seraient plus faciles à battre. Mais les sondages montrent que ce pari pourrait se retourner contre eux, parce que les électeurs plus intéressés entre autres par l’inflation, l’économie ou la criminalité pourraient quand même voter pour les extrémistes ».
Au Nicaragua, des élections municipales éreintées par la presse
Confidencial parle des élections municipales de ce dimanche comme d’une « farce électorale ». Les citoyens devaient se choisir 6 000 responsables, mais « en réalité, ils ne sont allés choisir personne », écrit le journal, « parce que ce choix avait déjà été fait depuis des semaines par le président Daniel Ortega et la vice-présidente Rosario Murillo. Ce qui s’est traduit par des rues et des bureaux de vote vides. Du coup, la machine électorale a dû redoubler d’efforts pour réussir ne serait-ce que la photo qui permettrait d’assurer que la participation a été forte ».
Selon l’organisation d’observation électorale Urnas Abiertas, reprise par La Prensa, le régime de Daniel Ortega n’a pas seulement fait pression sur les fonctionnaires (et leurs familles, ce qui est une nouveauté), mais aussi sur des commerçants, des étudiants et des livreurs, en les menaçant de leur retirer certains bénéfices ou leurs licences s’ils ne votaient pas. Et on parle d’une simple histoire de taux de participation, puisque, explique le journal, l’opposition n’avait pas le droit de participer à ces élections – contrairement à d’autres partis qu’elle juge « collaborationnistes ».
« Collaborationnistes, une bonne affaire », estime La Prensa : les partis autorisés à se présenter vont en effet se partager 40 % des 30 millions de dollars débloqués pour l’organisation des élections, à titre de compensation de leur frais électoraux.
En Haïti, Jimmy Cherisier appelle les camions-citernes à faire le plein
Ce dimanche 6 novembre, Jimmy Cherisier dit « Barbecue », le chef du groupe de gangs G9, a pris la parole, plus de trois jours après l’annonce par la police nationale d’Haïti de la reprise du terminal de Varreux, que le G9 contrôlait. « Il fallait s’y attendre », écrit Gazette Haïti, « Jimmy Cherisier renonce au blocage du terminal », et il a « fait fi des différentes opérations policières effectuées » pour le débloquer. Il a aussi, précise Le Nouvelliste, « démenti les allégations selon lesquelles le déblocage du terminal est le fruit de négociations », comme l’a affirmé sur la chaîne de télévision américaine CNN l’ancien directeur général de la télévision nationale d’Haïti, Harrisson Ernest, affirmant qu’il avait servi de médiateur entre le Premier ministre Ariel Henry et le chef de gang. Harrisson Ernest, dans un communiqué, a affirmé ce dimanche que ses propos avaient été déformés…
En tout cas, Jimmy Cherisier appelle tous les chauffeurs de camion-citerne à venir faire le plein pour alimenter les stations-service. Mais du côté de l’Association nationale des distributeurs de produits pétroliers, on explique n’avoir reçu aucune nouvelle de la part des compagnies ou du ministère du Commerce. Car malgré les assertions de Jimmy Cherisier, écrit le Miami Herald, « la zone portuaire doit encore être sécurisée, avec des alliés du G9 qui y occupent encore des stations de police ».
Hommage à Mikaben
Trois semaines après la mort à Paris du chanteur haïtien Michael Benjamin, dit Mikaben, hommage lui a été rendu au Civic center Plaza, à Miami, ce dimanche. Une vingtaine de musiciens haïtiens vêtus de jaune – sa couleur favorite, rappelle le Miami Herald – ont chanté sa chanson Ayiti Se, et aussi le dernier morceau qu’il aura écrit, un gospel. « Il n’est pas mort. Il ne peut pas mourir. Il avait trop d’amour dans son cœur », a confié son père durant la cérémonie. Cérémonie pendant laquelle son fils Gabriel a annoncé la création d’une fondation portant le nom du chanteur.