Élections américaines, pas de vague rouge au Congrès



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Alors que le dépouillement des bulletins se poursuit dans une dizaine de circonscriptions, un enseignement de cette nuit électorale est déjà pointé par la presse : la « vague rouge », un déferlement des républicains au Congrès n’a pas eu lieu. Pas de tsunami conservateur, mais d’après USA Today, une grande déception toutefois : « L’Amérique conservatrice », écrit le journal, « a eu toutes les chances de réprimander sans équivoque l’ancien président Donald Trump et tous ceux qui mettent en cause la légitimité des élections ». Mais elle a choisi de soutenir ce groupe. Selon le New York Times, environ 200 parlementaires républicains qui refusent de reconnaître la victoire de Joe Biden en 2020 ont été élus au Congrès.

Ron DeSantis, le gagnant de cette élection ?

Ce qui compte dans les élections de mi-mandat, ce n’est pas seulement le score des partis, mais celui de certains candidats. Le Washington Post titre sur la réélection « écrasante » du gouverneur républicain de Floride, Ron DeSantis. Preuve que cet ancien « swing state » – État pivot – est désormais bien ancré à droite, jubile la chaîne Fox News, qui considère le gouverneur déjà comme le « nouveau dirigeant du Parti républicain ». Le succès de DeSantis est aussi une mauvaise nouvelle pour Donald Trump, selon Politico. « La bataille de coqs annoncée entre les deux politiciens fait déjà saliver les commentateurs américains », écrit La Presse au Canada. Et effectivement, selon la chaîne Fox News, « certains pensent déjà que le Parti républicain est prêt pour avancer vers 2024 avec ou sans Donald Trump ». L’ancien président est toujours, selon Fox News, « le plus grand perdant de cette élection ». En revanche, le locataire de la Maison Blanche, lui, peut respirer, estime The Hill. Joe Biden sortira, contre toute attente, relativement indemne de cette nuit électorale. Pour ce journal en ligne, « les résultats pourraient augmenter ses chances de se représenter en 2024 ».

Une candidate qui fait l’histoire

Parmi les surprises de cette soirée électorale, il faut noter la victoire de Maura Healey, élue gouverneure du Massachusetts. Elle est la première femme ouvertement lesbienne à accéder à cette fonction, à l’échelle nationale. Pour le Boston Globe, Maura Healey est entrée dans l’histoire le soir des élections. La démocrate de 51 ans a facilement battu son rival républicain, un candidat soutenu par l’ancien président Donald Trump, « C’est la preuve que les électeurs ont massivement rejeté le discours qui consiste à nier la légitimité du scrutin de 2020 ». Parmi les défis que Maura Healey doit relever, écrit le Boston Globe, figurent la crise de logement et un système de santé dont l’accès reste réservé aux plus fortunés. D’autres médias comme le site de la chaîne NBC retiennent de cette victoire, surtout les propos adressés par Maura Healey à ses partisans : « Ce soir, je veux dire quelque chose à chaque petite fille et à chaque jeune personne LGBTQ : j’espère que ce soir vous montre que vous pouvez être tout ce que vous voulez. Ce soir, nous avons fait quelque chose d’historique ».



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