drame lors d’un match de foot en Argentine
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El Dia parle de « folie », de « barbarie », en une. Cette « nuit tragique » fait aussi la une de Hoy ce vendredi matin : « ce qui était censé être une fête a fini par être l’un des jours les plus tristes du football argentin ». Le quotidien raconte cette 23eme journée du championnat d’Argentine : « Neuf minutes après le début de la première mi-temps entre Gimnasia et Boca, un nuage de gaz lacrymogène a obligé l’arbitre (…) à arrêter le match ». Ce nuage venait de l’extérieur du stade. À l’origine, « une probable survente de billets », avance le journal La Voz. « La police n’a pas permis aux supporters qui avaient leurs billets en main d’entrer dans le stade. La police a tiré des balles en caoutchouc », raconte Hoy.
S’en est suivi un « chaos total », « des supporters, des familles entières et des journalistes ont été attaqués par la police ». Résultat, écrit Clarin: « un mort, un enfant qui a perdu la vue et plusieurs dizaines de blessés ». Dans La Nacion, une députée critique sévèrement ce qu’elle qualifie de « répression brutale menée par la police de Buenos Aires ». « C’est ce que nous sommes, même si ça nous fait mal », conclut Clarin. « L’organisme chargé d’assurer la sécurité n’avait pas la capacité de le faire et a distribué gaz lacrymogènes et balles sans discernement ». « La répression policière doit être fermement répudiée », conclut Clarin, « car elle nous mène à des endroits sombres ». Le chef de la sécurité avait été remplacé « quelques heures avant les incidents », précise La Voz.
États-Unis : un pas vers la décriminalisation de la marijuana ?
Le Washington Post revient ce vendredi sur la grâce accordée par Joe Biden, une grâce collective à toutes les personnes condamnées au niveau fédéral pour possession de marijuana. Le président américain demande aux gouverneurs des différents Etats de faire de même. « Cette mesure marque un grand pas vers la dépénalisation », écrit le Washington Post. Son administration doit étudier la classification de la marijuana, qui figure toujours pour l’instant sur la liste des drogues les plus dangereuses. Le journal souligne que Joe Biden a évolué sur le sujet plus lentement que son parti. Il a écrit, rappelle Politico, « certaines des lois sur les drogues qui, selon les partisans de la dépénalisation, ont conduit aux taux d’incarcération actuels ».
Aujourd’hui, « personne ne purge une peine dans une prison fédérale uniquement pour simple possession de marijuana », note le journal, mais environ 6500 personnes vont voir cette condamnation effacée de leur dossier. Cette annonce intervient à un mois tout juste des élections de mi-mandat. « Actuellement, 37 États et le district de Columbia ont légalisé la marijuana médicale, et 19 États ont légalisé la marijuana à usage récréatif », détaille Politico. « Cinq États se prononceront sur la légalisation du cannabis récréatif lors des élections de mi-mandat ». Le conservateur National Review regrette que les États ayant dépénalisé la marijuana pour usage médical ou récréatif n’aient pas fait disparaitre sa vente au marché noir : « En Californie, plus de 80 % du trafic de marijuana se fait sur le marché illégal pour échapper aux taxes sur le cannabis ».
Haïti : victoire des Grenadiers et émotion d’une pilote haïtienne
On termine avec ces deux informations qui remontent un peu le moral des Haïtiens, « au milieu d’une actualité sombre », note Juno7. D’abord la victoire des Grenadiers, qui « filent en demi-finale » de la coupe du monde de football des amputés, titre Le Nouvelliste. « Les Grenadiers ont, une nouvelle fois, brillé jeudi à Istanbul en éliminant en quart de finale la Tanzanie sur un score de 4-1 ». Ce vendredi, Haïti défie l’Angola pour une place en finale.
Autre information : une vidéo fait le tour des réseaux sociaux et est reprise ce vendredi matin par Loop. La capitaine Tarah Ernest a accueilli jeudi les passagers de son vol Miami-Port-au-Prince avec ces mots : « Aujourd’hui est une journée très spéciale pour moi. Parce qu’en 1998, j’ai quitté Port-au-Prince pour venir vivre ici et en 2018 j’ai pris la décision d’apprendre à piloter un avion. Aujourd’hui, j’ai la chance de piloter un vol de Miami à destination de Port-au-Prince ».
« Je sais que la situation d’Haïti est difficile mais j’espère que cela ne va pas vous empêcher de fêter avec moi aujourd’hui », a-t-elle ajouté, visiblement émue. Elle est « la première femme haïtienne à piloter un avion commercial de la compagnie American Airlines à destination » de son pays, s’enthousiasme Juno7. Tarah Ernest a été accueillie chaleureusement, à son arrivée à l’aéroport international Toussaint Louverture.